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Premièrement : à l'aide

Premièrement : à l’aide | Bientôt un premier microalbum pour Catherine Coutu

Active sur la scène musicale depuis plus de vingt ans au sein de plusieurs groupes, Catherine Coutu lance son premier projet solo, qu’elle a appelé Premièrement : à l’aide. Un premier microalbum homonyme de quatre pièces sera disponible sur toutes les plateformes le 30 août prochain.

Le nom du projet vient d’une anecdote insolite : « Chaque année, à l’école de ma fille, on dort un soir à l’école. La première fois, je me suis retrouvée seule dans le gymnase avec 17 enfants de l’âge de la maternelle. Ils ne se couchaient pas, certains pleuraient et ils couraient partout. Les autres parents et les profs étaient à un autre étage. On avait un groupe Messenger, et j’ai commencé mon message en écrivant “premièrement : à l’aide”. C’est comme un inside joke avec moi-même, et je trouvais ça drôle », explique Catherine Coutu.

Le projet est encore embryonnaire. Le microalbum ne comporte que quatre chansons. « J’en ai d’autres en construction. » Le EP est court, mais c’est un bref aperçu de l’univers de Premièrement : à l’aide, une mise en bouche de ce qui reste à venir.

Les genres varient d’une chanson à l’autre. Par exemple sur Eli, une pièce sur la sororité, on peut entendre des arrangements de guitare post-punk, et avec Cool Cool Cool, on est plus dans l’indie rock. Cette chanson traite du syndrome de la fille cool, celle qui fait semblant que rien ne la dérange. Radio est une chanson composée sur un vieil orgue qui parle des apparences trompeuses et la chanson Tout n’est pas perdu parle quant à elledes erreurs du passé.

Catherine Coutu dit avoir beaucoup écrit sur les relations amoureuses, alors elle souhaite maintenant traiter d’autres sujets. « On n’apporte pas autant d’importance aux relations amicales, qui sont, dans mon cas, plus durables! », rigole-t-elle. Les chansons de son microalbum sont particulièrement proches d’elle. « Ce sont des sujets qui me touchent, c’est très autobiographique. »

Virage solo

« J’ai toujours écrit des tounes, mais je le faisais avec d’autres personnes avant. Durant la pandémie, j’ai commencé à écrire mes propres chansons, mais j’ai un peu mis ça de côté, car je travaillais aussi sur le deuxième album de mon ancien groupe Bronswick Entre mes insomnies qui est sorti en 2022 », relate Catherine Coutu.

Elle traîne des compositions depuis des années : « Ça fait 20 ans que j’écris des chansons, mais c’est là que je me suis dit que j’allais finalement en présenter ». Principalement claviériste dans ses premiers projets, elle a tranquillement pris le lead et assume pleinement son rôle de chanteuse.

« C’est certain qu’en solo, il faut assumer ses choix davantage. Toutefois, je n’ai jamais été gênée de présenter ce que je crée. Je me dis que si les gens n’aiment pas ça, ils ne l’écoutent pas », dit Catherine Coutu avec assurance.

Malgré l’aspect solitaire de l’écriture en solo, la musicienne est quand même allée chercher de la rétroaction auprès d’autres artistes. « J’ai été bien entourée par des musiciens talentueux. Ils m’ont aidée, conseillée, et ont retravaillé mes chansons avec moi. Ce sont mes chansons, donc c’est moi qui prenais les décisions, mais j’ai quand même eu l’input d’autres personnes à différents moments de la création », souligne-t-elle.

« Avec mon ami Guillaume Beauregard des Vulgaires Machins, on a fait des séances de conseils à la composition et à l’écriture », continue-t-elle. Si les conseils se basaient sur des choix plus subjectifs, ça lui est arrivé de garder ses idées de bases. « Bien-sûr, il y a des conseils que j’ai pris et d’autres que j’ai laissés. Un bon exemple est une chanson qui n’est pas encore sortie. J’ai écrit sur le fait que mon chat veut me tuer. Il m’a dit que ces paroles-là n’avaient pas de bon sens, mais j’ai décidé de le faire pareil, car moi je trouve ça drôle! »

Crédit photo : Kilojules.

Séparation du duo Bronswick

« Quand Bronswick s’est terminé, j’ai ressorti les chansons que j’avais composées dans le passé pour mon projet solo. C’est quelque chose que j’avais envie de faire depuis très longtemps », confie Catherine Coutu.

« On a sorti notre album, on a fait les Francos [en 2022], puis Bertrand ne voulait plus faire de shows. Il aime beaucoup la composition et l’écriture, mais il aimait moins le volet spectacle des projets musicaux » poursuit-elle.

Le groupe venait juste de lancer son deuxième album quand Catherine Coutu a pris seule les rênes du projet. « J’ai continué à donner des shows sans Bertrand. C’était une autre dynamique, mais ça allait bien », défend Catherine Coutu. On peut dire que ça l’a aidée à faire le choix de continuer en solo. « Pour ma part, j’adore donner des shows, c’est une passion. »

Sans surprise, Premièrement à l’aide est le projet qui représente le mieux l’univers de Catherine Coutu. « Bronswick fusionnait deux univers, ce qui est super intéressant, mais ça vient également avec plein de compromis », avance Catherine Coutu.

« Pendant 10 ans, je faisais de l’électro et de la chanson française. On faisait les arrangements des chansons à deux, mais c’est souvent Bertrand qui faisait les premiers jets et les beats. Lui, il trippait beaucoup sur l’électro et le hip-hop, moi je viens plus d’un milieu rock, j’ai été dans des bands punks, minimal wave. C’était important pour moi de ramener la bonne vieille guitare! », dit-elle. « J’ai toujours aimé les femmes qui rockent. Je trouve qu’il y a quelque chose de transcendant là-dedans. The Last Dinner Party, Yeah Yeah Yeahs et Cat Power sont une grande source d’inspiration pour moi. On peut rocker, nous, les femmes! » s’exclame la chanteuse.

Crédit photo : Kilojules.

Un projet 100% indépendant

La face cachée de Premièrement : à l’aide, c’est que Catherine Coutu doit s’occuper de tout de A à Z pour porter le projet. Ça demande une grande discipline. « C’est pour ça que mon lancement d’album, je l’ai repoussé plus tard à l’automne. C’est moi qui booke mes shows et qui fais tout. »

Cette indépendance semble plaire à Catherine pour certains aspects, mais ça vient avec son lot de défis. « Pour moi, c’est comme si je revenais 15 ans en arrière. Par exemple, avec Bronswick, on était signé par Lisbon Lux pendant 10 ans. C’était super bien encadré et ils géraient pas mal tout. Là en étant indépendante, je me rends compte de tout ce qu’ils faisaient », dit-elle.

La date du lancement n’a pas encore été dévoilée, mais il aura bien lieu à Montréal cet automne, alors restez à l’affût!

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