crédit photo: C. Briand
Pierre Kwenders

Pierre Kwenders à la station culturelle Momo | Derrière les platines, sous le ciel gris

La station culturelle Momo, à quelques pas du terminus nord de la ligne orange, était inaugurée à la fin du mois d’août. Une trentaine d’activités culturelles gratuites en tout genre, allant de la musique à l’humour ou en passant encore par le cirque et l’improvisation, sont présentées jusqu’au début du mois d’octobre. Ce jeudi 14 septembre, c’était au tour de Pierre Kwenders, artiste alliant la pop au R&B sous des sonorités afrobeats, de tenir un DJ set dans une formule de 5 à 7.

Dès la sortie du métro, une grande publicité sur le mur de la station Montmorency invite les usagers à se rendre à l’espace dédié.

Arrivé à destination, on y découvre des surfaces colorées remplissant différents objectifs : que ce soit pour travailler, se reposer, se nourrir ou encore s’amuser en jouant à la pétanque, on comprend que la station culturelle Momo n’agit pas seulement à titre de diffuseur.

Elle permet également de se rassembler.

Utile, car le terrain vague accueillant l’endroit se trouve au carrefour de quatre établissements d’études supérieures, soit deux pavillons de l’UQAM et de l’UdeM, en plus des collèges Montmorency et Letendre.

Se dessine un profond désir de la Ville de Laval d’alimenter le quartier de cette énergie, cette force culturelle, tant les idées de renouveler des projets similaires semblent émerger peu à peu.

* Photo par C. Briand.

 

L’Afrique conviée sous la fraîcheur lavalloise

Qu’ont en commun Karkwa, Pierre Kwenders, Arcade Fire ou encore Patrick Watson?

En plus d’avoir façonné le paysage musical montréalais depuis l’aube du XXIe siècle, ces artistes représentent des lauréats du prix de Musique Polaris, récompensant le meilleur album canadien de l’année depuis 2006.

Plus récemment, donc, l’auteur-compositeur-interprète canadien d’origine congolaise s’est vu décerner la récompense pour son projet José Louis And the Paradox of Love, une ode à la culture africaine dont il tient fièrement ses racines.

Sachant l’information, il s’avère quelque peu déstabilisant de se rendre compte qu’un musicien aussi important performe devant une quarantaine de personnes, sous le ciel gris et la bruine de Laval.

Ou, en le prenant du bon côté, ceux et celles présents peuvent se compter chanceux qu’un Pierre Kwenders dernièrement primé offre un instant minimaliste et intime comme tel.

Si l’artiste multidisciplinaire manifeste un talent énorme, on ne voit ce jeudi qu’une seule facette de sa palette : vêtu d’une veste à carreaux et de ses lunettes reconnaissables, Pierre Kwenders se place sous un petit chapiteau pour mixer des morceaux, surtout à tendance afrobeat.

On entend du Moonshine, collectif dont Kwenders fait partie, du Afara Tsena, du Koffi Olomodi, pendant que les auditeurs discutent et dansent timidement.

* Photo par C. Briand.

Un projet qui prouve encore à quel point le Québec croit en sa culture, pose des efforts et de l’argent pour continuer à la développer.

C’est quand même mieux que d’investir dans l’armée.

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