Philémon Cimon

Philémon Cimon au Centre Phi | Soirée inégale mais plaisante

Vingt heures et personne ne se bousculait au Centre Phi pour le spectacle de Philémon Cimon avec Lydia Képinski en première partie. Le costume automnal enfilé par ce vendredi 21 avril a peut-être refroidi les gens. 

 


Le public déjà présent, ainsi que ceux qui se sont joints pendant le début, ont découvert une Lydia Képinski seule à la guitare ou à la basse et qui a su imposer son énergie rapidement. Nous n’aurions pas eu meilleure idée que de choisir Lydia pour ouvrir cette soirée. Leur créneau vocal est semblable : des voix qui ne sont pas toujours justes harmoniquement, mais le plus important, qui sont piles à la bonne place dans le cœur.

Après avoir plongé pendant une trentaine de minutes dans l’ambiance Képinskiesque, la gang à Philémon est montée sur scène sur la chanson thème du film Rocky. La chanson entraîne le quatuor avec fougue, mais malheureusement, ne donnera pas le ton au reste de la soirée. Le début convainquait avec ses mots francs, ses mélodies joliment tricotées dans une atmosphère parfois douce et parfois rude. Les guitares électriques se balançaient entre ces deux mondes et la basse pesait fortement à quelques moments. Ses deux pôles musicaux ont renforci la nostalgie amoureuse retrouvée dans les textes.

Ils nous ont présenté des nouvelles chansons. La première Partir ma sœur, inspirée de la nouvelle littéraire de Chloé Savoie-Bernard, manquait de confiance. C’était une pièce touchante qui sonnait comme si c’était la première fois qu’ils la jouaient. Avec Ça va, ça va, ils ont repris l’énergie du début et cela a fait du bien. Les musiciens ont du plaisir et cela se sent.

Philémon nous revient finalement avec ses anciennes chansons. Je veux de la lumière nous lance un feeling très émouvant. Ils poursuivent avec Maudit qui nous envoie une dégaine rock et puissante. Cela a réveillé les spectateurs qui hochaient de la tête tout autour.

En résumé, la soirée fut inégale, mais plaisante. Les nouvelles chansons ne sont pas tombées très loin de l’arbre : cela sonne Philémon Cimon sans surprise et elles gravitent dans les mêmes thèmes. Il a ce don de nous transporter dans une ambiance intimiste, chaleureuse tout en nous envoyant en pleine face ses guitares sans excuse.

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