
OSHEAGA 2025 – Jour 1 | The Killers et un parcours de découvertes qui font groover
Après un début juillet pluvieux pour les festivaliers, OSHEAGA semble avoir convaincu Dame Nature de collaborer. Avant de me plonger dans la nostalgie, c’est de la découverte d’artistes, visiblement plus connus par les gens qui m’entouraient, qui m’attendait en ce premier jour d’OSHEAGA 2025.
FINNEAS
La majeure raison pour laquelle plusieurs employeurs ont eu l’air d’offrir des « California Fridays » contre leur gré ce vendredi est assurément celui qui entrait en scène un peu avant 17h sur la scène de la Rivière Bell. FINNEAS en était à sa troisième présence à OSHEAGA, ayant accompagné sa soeur cadette Billie Eilish en 2023 et en 2018.
C’est avec sa casquette annonçant fièrement sa ville d’origine et son pantalon orné de coeurs qu’il est entré en scène avec Lotus Eater. D’une attitude quelque peu nonchalante, il nous avoua aimer autant profiter de la prestation des autres que de faire partie du spectacle. Plusieurs fans auraient espéré voir apparaître Ashe pour son duo plus que populaire avec le chanteur, elle qui avait annulé son passage à Montréal, mais les espoirs ont fondu lorsqu’il a fait avancer sa claviériste et choriste Lucy pour l’aider à interpréter Till Forever Falls Apart. The Little Mess You Made, interprétée juste avant, d’un album de son groupe qui sortira en septembre en a fait crier plus d’un également.
Lorsque j’en connais peu sur l’artiste, j’aime beaucoup m’imaginer de qui ils s’inspirent pour créer. Pour FINNEAS ce soir, j’ai pu entendre des inspirations de Coldplay et, parfois, de Paul McCartney. Mention spéciale aux transitions entre les chansons qui étaient magnifiquement faites.
Dominic Fike
Dominic Fike est quant à lui apparu sur scène avec Babydoll, une sonorité qui me rappela illico Clerel. Plutôt bavard, il avoua d’entrée de jeu qu’il était « more the guy who writes them than sings them ». Il est revenu plusieurs fois sur le sujet du mosquito sound effect que certains n’aiment pas sur sa voix et du fait qu’il n’allait pas l’utiliser lors de son spectacle. Cette mention semblait lui tenir à coeur.
En arrière-plan tout au long du spectacle : un poisson rouge nageant dans un bocal et l’image floue de la foule d’Osheaga, fidèle à l’image éclatée de cet artiste. Je n’ai sûrement pas été la seule surprise de ne pas entendre sa très populaire 3 nights, nous laissant plutôt avec Mama’s Boy, après quoi il quitta la scène suite à de brèves salutations.
Glass Animals
Lorsqu’on connaît surtout le hit radiophonique Heat Waves, la présence sur scène de Glass Animals est surprenante et beaucoup plus psychédélique que je ne l’aurais cru. Les membres s’étant connus durant leurs études secondaires ont été, il me semble, figés dans le temps au niveau de l’énergie qu’ils déploient sur scène.
Malgré le soleil qui s’est couché, on regrette d’avoir rangé nos lunettes soleil avec ces effets lumineux intenses. Le chanteur est allé rencontrer la foule pour interpréter la planante Gooey, une des plus appréciées des fans. Apparemment, OSHEAGA n’avait pas banni l’entrée d’ananas sur le site comme the Reading & Leads festival l’avait fait : un transfert d’ananas entre un spectateur et le chanteur a été montré à l’écran, rappelant le visuel utilisé par le groupe.
Des rythmes qu’on dirait empruntés au Bollywood desquels se succèdent des sonorités carrément opposées, c’est ce que je retiens de ce groupe que je ne connaissais quasiment que par le nom et la provenance britannique.
The Killers
Le moment où le public a pris un coup de vieux — les plus jeunes nous délaissant sans doute pour Doechii — c’est lorsque The Killers sont arrivés sur scène pour nous asséner d’un coup de nostalgie avec leurs plus grands hits. Les notes de Mr. Brightside se faisant entendre quelques minutes avant l’heure prévue, j’étais parmi les festivaliers à courir pour ne rien manquer. Vêtu de son complet bleu et de sa chemise de soie, le chanteur mettait un terme à la multitude de f**k qu’on avait entendus et même vus sur l’écran en conclusion de Glass Animals jusqu’à présent.
Après avoir servi les fans de première heure en interprétant les quatre titres de leur premier album Hot Fuss, c’est une assez récente de 2020 qui suivit juste avant de faire sauter la foule sur l’électrisante Somebody Told Me. J’ai été pour ma part servie par Runaways, écoutée en boucle dans ma première voiture, bien que cet album ne fasse pas partie des plus reconnus du groupe. Le chanteur est loin de décevoir par sa voix lorsqu’il la termine par quelques phrases a capella.
Celle qui était montée sur la scène de la Montagne un peu plus tôt, Lucy Dacus, a été invitée par le groupe pour interpréter Read My Mind, rendant la version un peu plus calme, de par sa douce voix. C’est assez rare que j’ai vu des têtes d’affiche faire ce genre d’invitation. D’ailleurs The Killers ont pris soin de balancer cette soirée à majorité masculine avec leurs trois choristes et instrumentistes, me rappelant visuellement les Destiny’s Child.
Avant de prendre une courte pause hors scène, c’est la chanson When You Were Young qui a fait vibrer le public. Le visuel sur scène était assez minimaliste, le clavier de Flowers se tenant derrière un K lumineux et des images plus éclatées durant The Man, mais l’air de crooner du chanteur et ses déplacements sur scène ont rendu le spectacle mémorable. Je m’en voudrais toutefois si j’omettais de mentionner la performance du reste du band, qui nous en a mis plein les oreilles jusqu’à la dernière note pour conclure avec All The Things That I’ve Done. Les festivaliers ont alors entonné en choeur I got a soul, but I’m not a soldier.
Photos en vrac
- Artiste(s)
- Dominic Fike, FINNEAS, Glass Animals, Lucy Dacus, The Killers
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau, scène de la montagne coors light, scène de la rivière bell
- Catégorie(s)
- Indie Pop, Indie Rock,
Événements à venir
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dimanche
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