Sigur Ros

Osheaga 2012 – Jour 1: Sigur Ros, Wintersleep et Amadou & Mariam

Vendredi 3 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)
Le choix le plus déchirant de ce festival … MGMT ou Sigur Ros? Les attentes étaient très élevées depuis le retour du groupe en sol montréalais, leur premier en 4 ans. Après nous avoir donc ébloui pendant 2 heures au vieux-port en septembre 2008, les voici à Osheaga en ce soir de pleine lune pour une performance condensée de 60 minutes.

Jonsi de Sigur Ros. Photo par Pierre Bourgault.

Pari tenu sur ces chansons en apesanteur, foudroyées de choeurs aériens, de musiciens à cor et à vent et de la voix fascinante de Jonsi. Il chante en islandais, en anglais et en volenska (langue de sa propre invention). Dans tous les cas, on ne comprend pas un mot de ce qu’il dit et c’est parfait comme ça.

Contre toute attente, Sigur Ros n’a interprété qu’un seul morceau de son plus récent album Valtali, Varúð, préférant se concentrer sur ses plus gros hits avec un début lent et une fin apocalyptique: Ny Batteri, Hoppipolla et Popplagio.

Autre fait étonnant: on ne voyait que sur les écrans géants des instruments de musique en gros plan et à rares occasions le visage des membres en pleine hégémonie.

Bien entendu, il faisait chaud, les fans venaient de manger, certains fumaient des substances illicites et d’autres avaient consommé un peu trop. Tout ça pour mentionner que la foule était bruyante à certains endroits et il fallait avoir une oreille attentive.

Malgré tout, Jonsi a fournissait les riffs magiques, comme contrôle par une puissance supérieure. Souhaitons un retour dans un avenir proche dans une salle telle que le Métropolis ou Wildrid-Pelletier.

Liste des chansons:

1 – Varuo
2 – Saegloppur
3 – Ny Batteri
4 – Hoppipolla
5 – Meo Bloonasir
6 – Hafsol
7 – Olsen Olsen
8 – Popplagio

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

Sigur Ros

 

Wintersleep

Wintersleep. Photo par Marc-André Mongrain

Quelques dizaines de personnes étaient présentes pour apprécier le cinquième opus de Wintersleep, Hello Hum, en début de soirée. Contrairement à Sigur Ros, presque toutes les pièces provenaient du nouveau disque pour ainsi trouver un équilibre entre sa nature rock et lourde et ses intentions pop bonbon.
Le son était beaucoup trop fort, les nouvelles chansons fort ennuyantes et répétitives et un Tim d’Eon avec sa guitare qui connaissait des ratés. Dommage! Leur dernière présence au Cabaret du Mile-End était un souvenir inoubliable.
 

Amadou & Mariam
Amadou & Mariam présentaient leur huitième album Folila devant une bonne foule en fin d’après-midi.

Amadou & Mariam. Photo par Pierre Bourgault.

Sur scène, rien n’a changé si ce n’est le répertoire. En effet, ils font l’effet d’un rayon de soleil car leurs chansons distribuent du bonheur pour tout le monde. Leurs sourires contagieux, leur habillement traditionnel africain et l’entourage énergique et talentueux du groupe (notamment un percussionniste et des choristes), le couple a mis la piste de danse en ébullition.

L’ambiance et l’intensité n’ont cessé de monter en puissance. L’optimisme et la simplicité qui se dégagent de leur musique font passer en second plan la virtuosité des musiciens. Leur style est un amalgame varié: rock, funk, électro avec une grande dominance africaine. Amadou, guitariste extraordinaire, scandait à plusieurs reprises (11-12 fois) « Ça va Montréalllllll? », et multipliait les remerciements morceau après morceau.

Un beau moment de la journée.
 

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)


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