Bran Van 3000

Osheaga 2011 – Jour 1: Bran Van 3000, The Knux et Charles Bradley

Vendredi 29 juillet 2011 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Il y avait longtemps que James Di Salvio et sa bande de Bran Van 3000 ne s’étaient pointés sur une scène montréalaise. Mais comme de vieux potes, les musiciens de BV3 peuvent revenir après 3 ans d’absence – leur dernier concert à Montréal remonte au happening extérieur du Festival de Jazz en 2008 – comme si de rien n’était, sans montrer le moindre signe de rouille.

James Di Salvio de Bran Van 3000. Photo par Valérie Patry.

Un concert de Bran Van 3000, c’est un peu comme un party « open house »: il y a beaucoup de monde à la messe (jusqu’à 12 musiciens sur scène en même temps), les personnalités fortes entrent en scène puis disparaissent sans avoir été présentées au public et bien que la confusion des genres prenne souvent les dessus, le plaisir est toujours au rendez-vous.

La grande fête BV3 n’a sans doute pas eu l’effet escompté toutefois, le public de Eminem se montrant plutôt froid à la cause de Bran Van 3000 (la même situation s’est répétée pour la prestation étincelante de Janelle Monàe).

Pourtant, le métissage des genres proposé par Di Salvio, Stéphane Moraille et leurs complices contenait de tout pour tout le monde: pop, house, reggae, rock, disco, tout y passe dans cette joyeuse macédoine musicale.

Variant passablement des versions endisquées, Bran Van 3000 a heureusement jugé bon de conserver les succès Astounded et Drinkin’ in L.A. relativement intacts. Le collectif a aussi offert quelques aperçus de son nouveau matériel. Un prochain album qui promet…

Photo par Valérie Patry

 

Des découvertes: Charles Bradley et The Knux

Photo par Pat Beaudry

Plus tôt en soirée, Osheaga proposait plusieurs découvertes dignes de mention.

Malgré une sono ingrate et des MC qui semblaient manquer de souffle par moments, la prestation de The Knux a fait découvrir des chansons pop rappées très accrocheuses à un public curieux. L’énergie et le charisme de Krispy et Joey ont suffit à faire embarquer la foule, alors que les bombes potentielles Cappuccino, Bang! Bang! et F!re (Put It In The Air) parvenaient à briller malgré la piètre qualité sonore du spectacle tellement leurs compositions sont de petits bijoux pop.

Run et She’s So Up laissent pour leur part entrevoir un nouvel album fort prometteur pour le duo rap alternatif.

Photo par Pat Beaudry

Tout de suite après la prestation de The Knux, le public de Osheaga a eu le privilège de faire la connaissance de Charles Bradley, un ex-cuisinier de 63 ans qui s’est converti à la chanson soul-funk au début de la cinquantaine.

« I LOVE YOU! », beuglait l’homme à répétition entre les chansons. Beaucoup d’amour dans l’air, un soupçon de rouille dans la voix et beaucoup beaucoup de soul dans l’âme: Charles Bradley est le genre de découverte que les mélomanes adeptes de soul cherchent en magasinant les prestations lorsque la programmation n’offre rien de familier.

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