Noël 2012 | Nos suggestions pour faire la paix avec la musique de Noël

Chaque année, c’est la même chose: matante Ginette veut mettre la Bottine, mononcle André veut entendre les classiques de Noël chantés par Céline et le beau-frère, Pierre-Étienne Junior, fait jouer en boucle All I Want For Christmas version Mariah Carey. Assez, c’est assez!

Question de mettre un peu d’originalité dans votre routine festive, Sors-tu.ca a décidé de faire un survol des nouveaux albums de Noël proposés en 2012 et de vous résumer les meilleurs coups. Bon, ça reste de la musique des Fêtes, personne ne va mettre la main sur un Grammy! Mais, tout de même, nous avons pu dénicher quelques idées intéressantes que voici:


Cee Lo Green – Cee Lo’s Magic Moment

Cee Lo Green ne réinvente évidemment pas la roue avec cet album de Noël, rempli des classiques de toujours tels que Silent Night, Baby, It’s Cold Outside et All I Want For Christmas.

Mais la voix soul, rauque et teintée d’un peu d’humour de Mister Green suffit à rendre CeeLo’s Magic Moment intéressant et amusant à écouter en faisant son sapin de Noël.

Avec ses invités, dont sa collègue de l’émission The Voice, Christina Aguilera (Baby, It’s Cold Outside), The Muppets (All I Need Is Love) et Rod Stewart (Mary Christmas Baby), CeeLo propose un album des fêtes sans prétention qui vous donnera parfois envie de sourire, parfois envie de prendre la main de votre grand-mère pour la faire valser un brin. (Valérie Patry)


The Polyphonic Spree  – Holiday Dream

Si vous êtes du genre grincheux ou que vous trouvez que Noël manque d’esprit de secte (pourtant…), les relectures étranges des classiques de Noël par la chorale symphonique pop rock The Polyphonic Spree (menée par Tim DeLaughter, ex-Tripping Daisy) devrait faire freaker les matantes bien comme il faut.

Il y a bien quelques jolies versions plus classiques, et somme toute bien réussies: Happy Xmas (War Is Over) fait chaud au coeur,tout comme White Christmas (duo de DeLaughter avec un bambin) et Little Drummer Boy.

Mais ce qui distingue Holiday Dream (Sounds of the Holidays, Vol. One), ce sont les nombreuses versions, disons, obliques. Let It Snow est méconnaissable d’une étrange façon, alors que Winter Wonderland et Silent Night oscillent entre le majestueux (en raison du joli jeu de harpe) et le « carrément épeurant ».  Les deux versions art rock de Silver Bells (dont une avec The School Of Seven Bells) n’inspirent rien de bien hivernal, ni de magique.

Créatif, différent et inhabituel. Mais ça risque de faire déraper l’ambiance de votre party de famille… Si c’est votre intention, gâtez-vous! (Marc-André Mongrain)


Artistes variésHolidays Rule 

L’album compilation Holidays Rule relève bien le défi de nous faire apprécier de nouveau quelques classiques de Noël en nous proposant une belle sélection d’artistes qui colorent la musique des Fêtes de différentes teintes musicales.

Un peu de folk avec la chanson Auld Lang Syne (ou Ce n’est qu’un au revoir pour les francophones) joliment interprétée par Andrew Bird, des rythmes latins dansants avec Senor Santa par Y La Bamba ou encore un joli duo qui nous réchauffe le coeur, avec la reprise du classique Baby, It’s Cold Outside chantée par Rufus Wainwright et Sharon Van Etten.

Holidays Rule est probablement l’album compilation le plus complet et le plus varié proposé cette année. Avec ses 17 chansons interprétées par des artistes respectés de la scène musicale internationale, provenant autant de la relève que de vieux routiers (on y retrouve Paul McCartney et Calexico, mais également Fun., AgesandAges et The Civil Wars), l’album Holidays Rule est la trame sonore parfaite pour l’apéro du 24 décembre, entre une bouchée de saucisse cocktail et un verre de punch!  (Valérie Patry)


Scala & Kolacny Brothers – December

Qui dit musique de Noël dit chorale, non?  La chorale féminine belge Scala & Kolacny Brothers – que plusieurs avaient découverte en 2010 en raison de leur reprise de Creep de Radiohead, sur la bande sonore (et le trailer) du film The Social Network – propose enfin un album des Fêtes, simplement intitulé December.

Fidèle à la formule des frères Stijn (qui dirige la chorale) et Steven (qui s’occupe des arrangements et du piano) Kolacny et de leur Women’s choir, l’album contient une multitude de reprises interprétées délicatement en choeur, avec un piano pour seul accompagnement.

Seules exceptions: Christmas Must Be Tonight (de The Band), chantée par une voix d’homme qui s’accompagne à la guitare, et Eskimo (de Damien Rice), qui ne cadrent pas de tout avec le reste de l’album.  My December (une chanson de Linkin Park) a aussi droit à une instrumentation plus élaborée, mais qui rappelle étrangement Enigma.

Les chansons contenues ici ne sont pas des cantiques mais bien des compositions récentes d’artistes contemporains tels que Smashing Pumpkins, Pearl Jam, Sarah McLachlan, Damien Rice ou encore Sufjan Stevens.  Steven Kolacny a aussi contribué deux compositions originales: les très jolies Tears Can Sparkle Too et Sun-kissed Sun.

Tranquille, zen, idéal pour le doux matin de Noël, en chassant la gueule de bois à grandes gorgées de chocolat chaud.  (Marc-André Mongrain)


August Burns Red – Sleddin’ Hill, A Holiday Album

Les hymnes célébrant la Nativité ne manquent pas, chaque bordée de neige, chaque coup de pelle apportant sa petite armée d’albums de Noël. Perdus dans cette tempête d’offrandes musicales à la gloire du Fils de l’Homme, il est important de se remémorer l’essence véritable de cette fête, l’étoile siégeant tout en haut du sapin des valeurs chrétiennes.

Soit: les breakdowns.

C’est exactement ce que dépose dans nos cheminées le groupe metalcore américain August Burns Red avec leur premier album entièrement dédié au 25 décembre.

Sleddin’ Hill, A Holiday Album se sert dans le banquet des incontournables du temps des Fêtes et revisite le tout façon August Burns Red, en y ajoutant quelques compositions originales et des sonorités que le groupe n’exploite pas d’ordinaire. On y retrouve un son beaucoup plus punk que métal et des instrumentations totalement différentes ; des cloches, du banjo, du violon en pizzicato et (même) du piano accompagné de petits claquements de doigts, dans Sleigh Ride.

Autre fait intéressant, à l’exception de Rudolph The Red-Nosed Reindeer, l’album est entièrement instrumental.

Écoutez leur version de O Come, O Come Emmanuel. Vous n’aurez jamais autant eu envie de tirer du 12 dans des boîtes de lait de poule. C’est ça, la magie de Noël. (Joshua Lessard)


Colbie Caillat – Christmas In The Sand

Très loin de peindre un portrait des réalités hivernales québécoises, Christmas In The Sand de Colbie Caillat est au contraire paqueté en rayons UV et dorerait n’importe quelle couenne de vampire albinos.

Pourquoi penser au fait qu’on a mâchouillé notre propre morve à travers un cache-cou tout l’avant-midi alors que Colbie Caillat est là à chanter, sourire aux lèvres, un Noël utopique pour les habitants du Nord: un Noël en sandales?

Elle surfe ainsi sur les Winter Wonderland, Jingle Bells, Santa Claus Is Coming To Town et autres classiques des fêtes avec ici et là quelques comparses, dont Brad Paisley (collaboration qui donne lieu à ce qui est probablement la chanson la plus rock de la carrière de Caillat) et Gavin DeGraw (aussi connu sous le nom de « Le gars de la chanson des Frères Scott »).

Parlant de surf, l’album rappelle par moments le travail de Jack Johnson, surtout sur Santa Baby, où la ressemblance est frappante.

Bref, que ce soit en décorant le palmier de Noël ou en roulant en voiture, une main sur le volant et l’autre sur la poignée de la porte côté passager qui ne ferme plus car trop gelée, Christmas In The Sand est de mise pour ce cher hiver 2012/2013. (Joshua Lessard)

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