Mundial Montréal 2025 | Les premiers noms de la sélection officielle dévoilés

Le festival dédié à l’export et la circulation internationale de groupes œuvrant en « musiques du monde » d’ici et d’ailleurs dévoilait hier les neuf premiers noms des artistes sélectionnés pour les vitrines de cette 15e édition qui se déroulera du 18 au 21 novembre. De ce nombre, cinq formations proviennent de différentes provinces canadiennes.

On y compte la formation cumbia psychédélique montréalaise, composée de membres originaires de la Colombie, du Mexique et de l’Argentine, Less Toches que nous avons pu voir à quelques reprises déjà cet été, notamment à Tadoussac où le groupe aura joué deux fois plutôt qu’une. Autre artiste bien en vue, qui se produira d’ailleurs chez nous l’espace de quelques spectacles cet automne : Kazdoura. Le duo torontois propose une relecture arabe (Syrie et Liban) d’une musique qui rappelle celles de Khruangbin et Altın Gün avec des accents jazz assumés.

Les groupes Ori Shalva, Farhad Khosravi Ensemble et le projet de l’artiste Mi’kmaq Morgan Toney répondront plutôt aux attentes des amateurs de musiques folk et trad. Dans le premier cas, Ori Shalva est un projet torontois familial bigénérationnel oeuvrant dans la musique polyphonique géorgienne, genre musical traditionnel reconnu au patrimoine immatériel de l’UNESCO. De l’Alberta, le Farhad Khosravi Ensemble pioche quant à lui dans la musique persane et dans le répertoire classique occidental pour créer une étonnante, mais cohérente, fusion grâce à l’adéquation d’un santour, instrument traditionnel perse, et de cordes. Finalement, Morgan Toney offre lui aussi une surprenante relecture de divers genres, ici créés sur mesure pour sa région natale du Cap-Breton, avec une musique alliant traditions Mi’kmaq et arrangements folkloriques celtes.

Les amateurs de musiques plus dansantes seront servis grâce à certains des artistes en sélection internationale, à commencer par le duo dub de l’Équateur Cruzloma. Projet mené de front par deux DJs et producers, Cruzloma propose une intéressante relecture des musiques traditionnelles (autochtones ou non) et afro de leur région du monde dans ce qu’il qualifie de bass postcoloniale. Dans le même ordre d’idée, le groupe lituanien Sutartronica offrira au public montréalais son mélange audacieux de musique polyphonique traditionnelle sutartiné et d’électro pour offrir une folktronica parfois planante, mais surtout festive.

L’Afrique sera aussi dûment représentée lors de cette prochaine édition du festival avec le groupe Kin’Gongolo Kiniata. Sur une recette semblable à celle de leurs compatriotes kinois FULU MIZIKI KOLEKTIV, les Congolais jumellent des intérêts musicaux à une mission de conservation environnementale en jouant de l’électro-punk afro-futuriste à partir d’instruments faits de matériaux recyclés.

Dernière formation à intégrer cette liste, Caamaño&Ameixeiras n’est pas non plus à négliger. Le duo féminin espagnol fait dans la musique folklorique galicienne aux traditions héritées de la période médiévale, excellente représentante des musiques ibérico-andalouses. Le résultat plaira certainement aux fans de musiques du genre, le repertoire occitan par exemple, mais aussi aux amateurs de musiques classiques et roots.

L’identité du reste des artistes en vitrine de Mundial Montréal 2025 suivra dans les prochaines semaines. Les membres de l’industrie musicale peuvent actuellement se procurer des passeports pour l’événement, alors qu’un tarif spécial de 25$ pour les étudiants donnera accès à certains concerts et conférences. Les billets offerts au grand public suivront plus tard cet automne. Pour plus de détails, visitez le site web de l’événement.