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Montréal Complètement Cirque 2015 | Machine de Cirque : Machine bien huilée

Disons-le comme il se doit : avec Machine de Cirque, la Tohu a probablement proposé le meilleur spectacle depuis sa création en 2004 pour ses exploits de haute voltige, une créativité sans borne, un humour déroutant,  des émotions fortes et une polyvalence inouïe des cinq artistes.

Une grande structure mécanisée des plus surprenantes sert aux cinq hommes de retrouver d’autres rescapés dans un monde où les ordinateurs et les femmes manquent à l’appel.

C’est au centre de la scène que cette machine sur plusieurs niveaux va servir de lien à des numéros et des interventions entre eux.  Il ne faut pas oublier le musicien multi-instrumentiste, Frédéric Lebrasseur, qui sert de trame sonore avec une pertinence musicale incroyable et continue tout en ajoutant plusieurs touches d’humour.

Le résultat est vraiment fascinant.  Plus on avance dans la représentation, plus la complexité des numéros s’intensifie.  Cette oeuvre poétique et théâtrale nous en met vraiment plein la vue.  Il y a de l’acrobatie, la planche coréenne (spécialité de Maxim et Ugo), la jonglerie, l’unicycle et sans oublier un numéro de serviette où ils se mettent à nu.  Ce dernier est devenu viral sur le web après un passage remarqué dans une émission française (près de 4 millions de visionnements sur YouTube).

Vincent Dubé, artiste concepteur du spectacle, a mis au monde cette première production après plusieurs séances intensives de travail car les idées fusaient de partout.  Le produit fini, on oublie tout ce que l’on connaît du Cirque du Soleil et on se laisse plonger dans cet univers original, drôle, charmeur et abracadabrant.

Seul petit bémol: la petitesse de la scène.  Dans certaines sections de la Tohu, des objets dissimulés sur la scène pouvaient cacher la vue de certains spectateurs lors des numéros d’acrobatie.  De plus, étant donné une configuration de la salle en demi-cercle, il était possible de voir l’homme dans toute sa splendeur lors du numéro de serviette…


* À voir et à revoir, jusqu’à dimanche à la Tohu.

 

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