Mathieu Cyr

Mathieu Cyr | Un deuxième one man show dans lequel on peut tout dire, pour faire changement

Sept ans après son premier one man show, Mathieu Cyr a fait pas mal de détours avant de revenir avec son attendu deuxième en carrière. Passé par la radio et la télé, notamment pour l’émission « Skate le monde », diffusée sur les ondes de TV5, et se concentrant récemment surtout sur des capsules web et des Tiktoks, l’humoriste revient désormais à ses premiers amours : la scène. On s’est entretenu avec lui, une semaine avant une première série de shows en rodage au Théâtre La Comédie de Montréal les 23 et 24 avril 2025. Trois autres suivront au mois de mai, toujours au même endroit : les 16, 22 et 24 mai.

Rire du public avec le public, en montrant que les tabous sont faits pour être respectés, mais visités par l’humour, Mathieu Cyr le fait déjà depuis quelques mois, rodant son spectacle dans différentes salles en région ou dans le cadre d’événements corporatifs auxquels il est invité. Aujourd’hui, il s’estime enfin prêt pour ses deux spectacles montréalais.

Une quinzaine de dates sont déjà passées, le show est monté, il ne reste que les décors à finaliser. L’humoriste peut maintenant se concentrer sur ce qu’il trouve primordial : son public. S’il a travaillé avec plusieurs médiums de communication dans les dernières années, et qu’il continue d’adorer la télévision pour le relâchement permis (« une fois que le résultat est sorti, ça ne t’appartient plus »), la scène garde ses avantages.

« Le contact est direct avec le monde, y’a moins de plaintes. Il y a un contexte, tout le monde catche que c’est un show d’humour. » Pour son second spectacle, Mathieu Cyr a décidé de revenir à la base : critiquer la société qui l’entoure par le biais du rire. Son constat, c’est que les prédictions d’une société qu’on annonçait futuriste, « avec des chars qui volent et des souliers qui s’attachent tout seuls » comme dans Back to the Futur, sont loin d’être réelles. « La plus grosse révolution, c’est qu’il n’y a plus de Publisac! »

Il l’avoue d’emblée : il n’a pas peur des lieux communs, et c’est assumé. « J’ai toujours été un gars champ-gauche. J’ai jamais été un trippeux de musique pop, j’écoutais de la musique alternative pis je fais du skate. » Sur scène, le but est donc de décrocher un peu et de se faire « du gros fun » en se concentrant notamment, dans le cadre de ce deuxième one man show, sur les écarts générationnels en riant des boomers et des Gen Z autant que de sa propre génération.

Quand les gens disent « On peut pu rien dire »…  Si ta joke s’exporte pas, ça tombe dans le populisme et tu vas te faire ramasser.

Pour Mathieu Cyr, on peut donc tout dire, mais il ne faut pas chercher à choquer pour choquer, mais plutôt créer un dialogue et une réflexion dans le cadre décomplexé et décontracté d’une salle de spectacle, deux termes qu’il aime bien utiliser pour décrire son style.

Après un divorce ultramédiatisé, en attente de la première édition en août du festival qu’il vient de fonder avec sa conjointe à Joliette – simplement intitulé le Festival du Rire de Joliette, qui se tiendra du 22 au 24 août 2025 – l’humoriste a donc bien hâte de retrouver les scènes de Montréal et son public dans le cadre d’un spectacle qui s’annonce amicalement caustique.

Les billets pour les deux représentations sont disponibles ici, de même que pour la supplémentaire du samedi 24 mai.


* Cet article a été produit en collaboration avec Mathieu Cyr.

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