crédit photo: Annie-France Noël
Lisa LeBlanc

Lisa LeBlanc | Un disque platine et un EP anglophone en route

En un an et demi, Lisa LeBlanc est passée de chanteuse vagabonde méconnue à détentrice d’un disque platine (mais toujours aussi vagabonde, au fond). Au moment de recevoir l’incontournable plaque commémorative, la cowgirl acadienne s’est prêté au jeu d’une discussion ouverte avec une petite tablée de journalistes, question de revenir sur son fabuleux (et improbable) destin, son élan en France et son EP anglo à venir au printemps.

Quatre-vingt-mille albums vendus. Pas mal pour une « fille à banjo avec des bottes de cowboy et un accent de bûcheron », comme elle bien se décrire.

lisa-leblanc-platineD’autant plus qu’elle n’était même pas certaine de vouloir faire un album au départ. « Moi, je voulais faire des shows, pis des shows, pis des shows… L’album, à la limite, je carais pas tant que ça au début. Mais juste l’expérience d’avoir fait l’album, un premier, d’avoir travaillé avec Louis-Jean Cormier et faire le mashup des premières tounes, et là, ça donne ça… c’est incroyable ».

En plus du disque platine, l’album Lisa LeBlanc lui aura également permis de multiplier les shows. La chanteuse a donné environ 150 concerts depuis la sortie de l’album, ici et, plus récemment, en France.

Bien qu’ils différencient mal l’Acadie du Québec, les Français ont véritablement kiffé Lisa LeBlanc. Certaines radios ont fait tourner ses titres, Laurent Ruquier l’a accueillie sur son plateau pour On n’est pas couché et Valérie Lehoux, de Télérama, l’a encensée à répétition, si bien que le label Tôt ou Tard (Thomas Fersen, Albin de la Simone, Vincent Delerm, Les Têtes Raides) l’a repêchée.

Et surtout, le public affluait dans les salles. « La moitié – si c’est pas le trois quarts – des shows ont été sold out. Tu peux pas t’attendre à ça, c’était malade ». Flairant l’ouverture, elle y retournera en avril, ainsi qu’à l’été 2014. Il y aura aussi le Canada anglophone qu’elle aimerait explorer.

Mais pour l’instant, l’artiste s’accorde une petite trêve de tournée de trois mois, question de reprendre son souffle. Mais pas question de s’arrêter pour autant…

 

Un EP anglophone au printemps

La tournée n’étant pas encore bouclée, Lisa LeBlanc prendra ces trois prochains mois pour accoucher d’un mini-album en anglais, dont la sortie est prévue pour mai. « C’est un trip que je veux me payer. Parce que j’ai des tounes en anglais, que je suis bilingue. Il y a des trucs qui ont sorti dans cette année-ci, je voulais les laisser vivre de quelque façon, mais je n’avais pas envie de faire un album complet en anglais. C’est un entre-deux entre les deux (albums), et je me concentre là-dessus en ce moment ».

Photo par Karine Jacques

Lisa Leblanc aux Francofolies de Montréal en 2013. Photo par Karine Jacques.

Il y aura quatre ou cinq chansons originales, que certains ont peut-être entendues en spectacle, ainsi qu’une reprise. Elle ne s’avance pas à préciser le titre de cette reprise, mais ça pourrait bien être « un vieux truc cajun ou une vieille toune de blues ».

D’ailleurs, pour renouer avec l’inspiration, la fière Acadienne a décidé de revenir à ses racines géographiques, après avoir vécu à Montréal. « J’avais besoin d’un retour aux sources, un peu. Ça fait trois ans que je m’ennuie de chez nous. C’est naturel, il y a beaucoup d’inspiration qui vient de chez nous : toutes les anecdotes qu’il y a en shows, toute la famille et toute l’histoire de l’Acadie… »

« Je suis une fille de petit village. Même si je peux maintenant dire que j’aime Montréal, je peux quand même pas rester là plus qu’une semaine. À un moment donné, j’ai juste besoin d’air, de bois et de campagne. J’ai besoin d’un peu d’espace. J’adore revenir à Montréal, j’adore cette ville-là, mais plus comme touriste. »

Ce n’est pas qu’une question de ruralité pour Lisa LeBlanc. Depuis toujours, la cowgirl a plutôt l’esprit nomade. « J’ai tout le temps été comme une genre de gipsy, depuis que je suis jeune. Dès que je suis sortie du secondaire, j’ai toujours aimé être sur la route, et après une semaine quelque part, je me tanne. J’ai vraiment ce besoin-là de sortir. »

Bien entourée d’une équipe qu’elle aime et qui le lui rend bien, Lisa LeBlanc ne restera pas en place bien longtemps. Avant de se concentrer à la conception de son deuxième album complet (vers l’automne 2014), des shows sont prévus un peu partout jusqu’en octobre prochain, en respectant un horaire « plus relax », au grand plaisir de la chanteuse, qui trouve son bonheur en tournée.

« Sur la route, c’est comme si j’étais chez nous ».  Sacrée cowgirl.

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