Les Goules

Les Goules à Chicoutimi | La résurrection accomplie des Goules

En ce vendredi du poisson d’avril, Les Goules revenaient sur scène avec un nouvel album intitulé Coma. Ils auraient pu débuter avec la gang de péteux de Montréal ou les snobinards à Québec avec leurs grandes idées mais c’est au centre-ville de Chicoutimi qu’ils ont effectué leur grand retour.

Une entrée hautement rock et colorée, les musiciens ont endossé des costumes tout aussi éclatés qu’auparavant. On a fait connaissance avec la version masculine de Marilyn Monroe, un Jack Sparrow guitariste et leur compagnon a fait l’école de Lise Watier avec mention réussie pour son maquillage. L’ancien gardien de but a pris sa retraite et s’est converti au golf. Keith Kouna revêtait une jupe assortie d’un coat rouge (non, pas de cuir) et son plus beau chapeau melon. De toute beauté.

Ils nous arrivent donc avec Coma, un album qui a pris 9 ans à voir le jour. La chimie a opéré au cours de soirées amicales en 2013, trois chansons sont nées d’elles-mêmes, sans prétention et l’album s’est construit tranquillement. Suite logique de leur œuvre, un nouvel opus innovant, garant d’un retour artistique réussi.

Ressemblance sonore avec le premier album sorti en 2002, l’éblouissement est total sous la plume de Keith Kouna. Maniant les mots avec amusement et témérité, il déjoue les règles de la langue française et nous entraine dans son univers déjanté, teinté d’ambiguité.

La soirée débute avec la première chanson, Parle Parle, qui fait déjà lever la foule avec un tempo rapide. Environ neuf chansons sont jouées de l’album Coma et aussi tous les classiques des trois premiers dont, Taupe, Crabe, Ville, Biker, Montagne. Au cours du spectacle, Rabin Kramaslabovitch, claviériste, reprend du poil de la bête comme il y a plusieurs années, énergique, fou à quelques reprises et… on ne peut en parler sans l’avoir vu. Il est pertinent de souligner qu’il est important d’acheter leur merch, pour que ça paye la poudre, tabarnak… Petit clin d’œil du chanteur Keith Kouna, un brin pince-sans-rire.

La tournée s’arrêtera dans plusieurs salles du Québec (voir les dates ci-bas), dont le 22 avril prochain à la Sala Rossa à Montréal (spectacle qui affiche complet).

Cet été, les gars iront jouer au Festif de Baie St-Paul , puis des dates pourraient se rajouter pour des festivals comme les Francofolies de Montréal ou à Tadoussac… Lors de l’entrevue, un silence s’est installé à l’évocation d’une possible tournée en France, mais rien n’est confirmé pour l’instant.

Renouer avec Les Goules sur scène a été un pur bonheur pour plusieurs, dont les membres qui ont visiblement beaucoup de fun avec la foule. Quelques petits ajustements musicaux à prévoir dans le futur, mais rien de trop grave. Seul hic sur les planches du Sous-Bois, un peu plus de lumière aurait été nécessaire pour bien voir tous les musiciens, par contre le son était excellent.

Les membres des Goules ont profité de la tribune pour s’excuser auprès de CISM pour leur spectacle donné en 2003, lorsque les Trois Accords était en première partie de ceux-ci. La prestation a été un désastre total, les gens concernés s’en rappelleront. Voilà c’est fait.

Vos commentaires