Les Dales Hawerchuk au Zaricot | Une autre victoire à l’étranger pour les Dales!

Le groupe rock Les Dales Hawerchuk réchauffait le banc depuis quelque temps, attendant patiemment de retrouver leur place en séries. Les mauvaises langues diront que les distractions hors-glace les avaient tenus loin de la patinoire.

Avant même de voir leur alignement pour cette nouvelle saison, on croyait que Les Dales miseraient sur une reconstruction, recrutant quelques jeunes joueurs slovaques aux synthétiseurs pour mieux s’intégrer au style de jeu de la vague rock actuelle. Pourtant, ils ont pris le pari inverse : miser entièrement sur l’expérience des vétérans. Et la stratégie a payé… au lieu de simplement être dans le mix, ils se sont taillés une place en séries.

On sait que cette série a commencé à domicile, en novembre, dans leur Saint-Prime natal. Depuis, Les Dales ont entamé une série de quatorze rencontres sur la route, disputant vendredi soir leur quatrième duel au Zaricot de Saint-Hyacinthe – et signant ainsi leur quatrième victoire consécutive. Ça sent la coupe!

Comme le veut la tradition dans cet aréna musical d’une centaine de places, les partisans ont lancé la soirée en entonnant à l’unisson l’hymne bien connu des locaux :

Au Zaricot, le silence est d’or et le blabla, c’est dehors!

C’est justement l’attention légendaire des partisans à ce qui se passe sur la glace qui confère au Zaricot son caractère magique, attirant ainsi les plus grandes équipes de la ligue. Le Zaricot a d’ailleurs raflé le titre de “Salle de Spectacles de l’année » au GAMIQ 2023.

 

Le silence d’or du Zaricot a permis de bien écouter le match d’exhibition, pendant lequel chaque coup de patin semblait minutieusement orchestré par Canif (alias Rémi Cyr). Seul au commande, il a déployé sa plus récente tactique de rock stoner, endossant le rôle du joueur polyvalent : batterie, guitare, harmonica et voix. Sa performance d’une vingtaine de minutes n’a pas révélé de grandes surprises stratégiques, mais elle a impressionné par sa précision et sa maîtrise — une prouesse pour une équipe d’un seul homme.

Du jeu robuste

Après un court entracte, pendant lequel il était possible d’acheter de la bière de qualité à prix raisonnable, les partisans ont enfin pu voir leurs idoles en action. Les Dales n’ont pas tardé à rapidement imposer leur style: un jeu physique empreint de rudesse.

Le trio offensif constitué de l’attaquant Sylvain Séguin (voix et guitare), de l’ailier droit Sébastien Séguin (voix et guitare), de l’ailier gauche Charles Perron (basse) a été solidement soutenu par le défenseur Pierre « Crocodile » Fortin (batterie), qui n’a pas hésité à monter pour créer une situation d’attaque à quatre des plus convaincantes et inscrire Les Dales au pointage. Le jeu qui a mené à ce premier but, Megastar, est celui d’ouverture de leur dernier système de jeu, Attaque à cinq, paru en novembre 2024 chez Bravo Musique.

Ce dernier système de jeu n’aura pas été préparé en vain, car c’est plus de dix tactiques issues de leur cinquième opus qui ont été exécutées avec fougue vendredi soir. Attaque à cinq reste fidèle au style rock brut des Dales, mais laisse entrevoir certains signes que leur coup de patins s’assagit. Globalement le son s’adoucît et tire vers le pop rock. Sur Si señor, le rock flirte avec le folk, tandis que Y’a rien d’impossible dans une chanson country ajoute une touche country à la palette de jeux des Dales. Les gérants d’estrades au fond de l’aréna étaient sceptiques par rapport à cette nouvelle direction.

Ce n’est pas la finesse des passes de guitare ni la rapidité des déplacements de batteries qui a caractérisé le jeu des Dales en deuxième période, mais leur jeu physique, marqué par des mises en échecs solides. Cependant, leur manque de discipline leur a joué des tours. Visiblement ivres de bonheur de retrouver la fièvre des séries, Les Dales bavardaient trop lors des arrêts de jeu, tardant à revenir sur la glace et brisant ainsi leur momentum. N’eût été cette indiscipline, ils n’auraient pas tiré de l’arrière 4 à 1 en fin de deuxième période.

Au début de la troisième période, les Dales sont revenus en force et ont ressorti les tactiques qui leur avaient permis de remporter plusieurs fois la coupe entre 2005 et 2008 — J’monte au lac, À soir on sort, et Dale Hawerchuk – pour ainsi renverser la vapeur en inscrivant trois buts rapides. En fin de troisième période, c’était donc 4 à 4

Ce retour en force a ravivé la flamme des partisans de la première heure, certains d’entre eux, excités, se sont joints à la mêlée près de la patinoire. Votre reporter, quant à elle, porte encore sur le nez les cicatrices d’un verre jeté depuis les estrades, qui lui est tombé sur le nez.

Moins convaincants que durant la troisième période, les Dales ont tout de même triomphé sur un tir chanceux en prolongation. C’est donc avec une nouvelle victoire en poche que Les Dales Hawerchuk poursuivent leur série de quatorze matchs sur la route, avec des arrêts à travers tout le Québec, notamment à Montréal le 7 mars et à Québec le 8 mars. Pour les billets, c’est par ici.

Plan de match

1. Megastar (Attaque à cinq)
2. Perle rare (Attaque à cinq)
3. Crocodile (Les Dales Hawerchuk)
4. 2e galette (Les Dales Hawerchuk 2)
5. Vox populi (Attaque à cinq)
6. Le reel du p’tit minou (Les Dales Hawerchuk 2)
7. Désastre (Désavantage numérique)
8. Maniaque (Attaque à cinq)
9. Le King du triple swing (Les Dales Hawerchuk)
10. Pills Popper (Attaque à cinq)
11. Commando (Désavantage numérique)
12. Lycra (Attaque à cinq)
13. HD (Le tour du chapeau)
14. Rhum & Coke (Le tour du chapeau)
15. Mais où est donc Carnior (Les Dales Hawerchuk)
16. J’monte au lac (Les Dales Hawerchuk)
17. Y’a rien d’impossible dans une chanson country (Attaque à cinq)
18. Si Señor (Attaque à cinq)
19. Belle voiture (Attaque à cinq)
20. À soir on sort (Les Dales Hawerchuk 2)
21. Dale Hawerchuk (Les Dales Hawerchuk)

Prolongation

1. Requin (Attaque à cinq)
2. Parallèle (Les Dales Hawerchuk 2)
3. Chasseur à l’affût (Les Dales Hawerchuk 2)