Le vaisseau jazz-électro de The Comet is Coming atterrira à L’Astral!
Tous aux abris! Une boule de feu approche de la Terre… The Comet is Coming fonce directement sur notre système solaire et atterrira à Montréal le 7 octobre prochain! Le trio avant-gardiste viendra présenter à L’Astral son jazz-électro explosif influencé par la science-fiction, dans le cadre de la série Jazz à l’année du Festival International de Jazz de Montréal. Tourbillons multicolores, sensation d’infini, beauté du vide intersidéral… The Comet is Coming arrive: entrons dans leur orbite, et contemplons l’espace avec les oreilles.
L’immensité dans les oreilles et l’esprit
The Comet is Coming, en provenance d’Angleterre, est aux contrôles de son vaisseau psychédélique depuis 2013. La mission du groupe: ouvrir les esprits et expliquer, par des sons entrelacés savamment, la profondeur du cosmos et la formation des galaxies. Les membres ont des surnoms à la fois rétro et ésotériques: Danalogue, Betamax et King Shabaka. Ce dernier fait également partie de Sons of Kemet et Shabaka and the Ancestors, et s’impose comme la «nouvelle star du jazz britannique», l’album Your Queen Is a Reptile ayant été reconnu comme un accomplissement exemplaire de jazz moderne.
The Comet is Coming, photo par Fabrice Bourgelle
Le groupe incorpore des éléments d’électronique, de funk, d’afrobeat et de rock psychédélique à un jazz bien senti, créant un mélange raffiné nous amenant dans un état d’apesanteur. Ils s’inspirent en majeure partie de John et Alice Coltrane, du groupe de rock Mahavishnu Orchestra, de la musique électronique, et surtout de Sun Ra – un des pionniers de l’afrofuturisme et du «cosmic jazz». The Comet is Coming a d’ailleurs déjà été décrit comme étant l’un des successeurs de ce dernier.
Canaliser les formes de vie provenant d’ailleurs
Les trois acolytes ont aussi trouvé parmi leurs intérêts communs une prédilection pour la science-fiction, ce qu’ils exploitent dans leur imagerie et dans les thèmes de leurs chansons. On pourrait dire que The Comet is Coming canalise les formes de vie provenant d’ailleurs, et traduit cette connexion avec l’espace lointain avec des instruments, le tout avec un je-ne-sais-quoi de rassurant, de familier. Leur plus récent album possède d’ailleurs une pochette inspirée du rétrofuturisme et de l’art psychédélique, créée par l’artiste Nat Girsberger. L’illustration évoque l’univers des livres Dune (de Frank Herbert), entre autres.
Trust In The Lifeforce Of The Deep Mystery
Petite explication de leur parcours. Ces musiciens intergalactiques, axés sur l’évolution tant musicale qu’humaine, ont sorti des EP et des albums en alternance, ainsi qu’une pléthore de singles. En 2015, ils ont lancé leur premier EP, Prophecy, en se basant sur des sessions d’improvisation. Leur premier album studio Channel the Spirits est sorti l’année d’après, et ils ont été nominés pour le Mercury Prize. Puis, ils sont retournés à un format court avec Death to the Planet en 2017, poursuivant leur périple à travers les étoiles.
Cette année, ils ont accouché de Trust In The Lifeforce Of The Deep Mystery. Sur les neuf pièces, les synthétiseurs se déroulent avec somptuosité, créant des ambiances et des textures multidimensionnelles. Les rythmes du batteur jazz se marient à merveille à celles-ci, et cette jonction constitue une base riche pour que s’exprime le saxophone. Ce dernier semble parfois faire office de chanteur ou de guitare électrique! Bref, le groupe, travaillant à partir d’éléments et d’influences peut-être a priori disparates, offre un son cohérent et sophistiqué, se révélant comme l’arrivée d’un ovni sublime et chamarré dans un ciel foncé.
Sur Blood of the Past, seule pièce de l’album avec des paroles, la poétesse anglaise Kate Tempest livre de fines observations sur la vie moderne, en dénonçant par exemple le capitalisme et l’isolement social dû aux technologies.
Ces voyageurs de l’espace ont aussi sorti le EP The Afterlife, le 27 septembre dernier. Ce compagnon de Trust In The Lifeforce Of The Deep Mystery possède des titres imagés et évocateurs qui piquent la curiosité, comme Softness of the Present ou The Seven Planetary Heavens.
Explorations interstellaires
En somme, un souffle à la fois léger et grave traverse leurs chansons recherchées, nous faisant entendre la pureté des sons, qu’on dirait piochés directement à même le sol des astres. À travers son jazz hybride spirituel, le groupe incite à voir plus loin que nos réalités quotidiennes, et à transcender les fardeaux terrestres, où la gravité pèse lourd.
La musique éthérée de ces âmes libres se fera donc entendre à L’Astral le 7 octobre prochain; il reste encore des laissez-passer pour monter à bord de cette barque «sci-fi jazz», juste ici!
The Comet is Coming, photo par Fabrice Bourgelle
* Cet article a été rédigé en collaboration avec evenko
- Artiste(s)
- The Comet Is Coming
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Studio TD (anciennement L'Astral)
- Catégorie(s)
- Electro, Jazz,
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