Lancement de disque – Krystale: La maturité de la jeunesse
Jeudi 4 novembre 2010 – Buona Notte (Montréal)
C’est un fait, quand on est une jeune artiste montréalaise de 19 ans avec un premier CD sous le bras, on a besoin de présentations. C’est exactement ce que Krystale s’est donnée comme mission en ce mercredi soir de novembre lors du lancement de son album homonyme au resto-bar Buona Notte du boulevard St-Laurent.
Conclusion : un album principalement pop-rock, souvent porté par les accents de la guitare acoustique et surtout, une voix magnifique qui étonne par sa maturité.
Malgré son âge, cette jeune femme n’est pas tout à fait une nouvelle venue dans le paysage musical de Montréal. Ce premier disque est l’aboutissement d’un cheminement amorcé il y a quelques années déjà. À une époque où règne le mythe de la star instantanée, Krystale a fait ses classes.
« L’album a été enregistré sur une période de deux ans et demi. Les chansons ont été écrites il y a très longtemps. Ç’a pris beaucoup de temps pour arriver à ça aujourd’hui, mais finalement le jour est arrivé », lançait-elle.
« On a enregistré au studio Blueroom de Tino Izzo (Céline Dion, Bobby Bazzini). Je faisais ça avant d’aller à l’école tous les matins pendant un bout de temps. »
Les études pour tout et avant tout
Krystale en est à sa troisième année au CEGEP Vanier. Elle y a étudié le chant et la composition jazz. D’ailleurs, au cours des derniers mois elle a donné quelques concerts puisant dans les classiques de ce répertoire.
Sur son premier disque, on ne retrouve toutefois pas vraiment d’influences jazz mais plutôt une couleur pop rock dans la lignée des courants actuels.
C’est donc dotée d’une base musicale des plus solides que la jeune femme a mis à contribution ses talents d’auteure-compositrice et de guitariste au profit de la puissance, la chaleur et la sensualité de sa voix. Mentionnons les pièces Crash and Fall (en ouverture du disque), ainsi que Dirty Cardboard Boxes (une des meilleures), Simple et Smile To Sell (dans sa version orchestrée).
Petit bémol toutefois pour la reprise de Wild Horses des Rolling Stones qui semble un peu trop sage dans son traitement.
Premier extrait: le bon choix?
Les compositions de Krystale proposent des textes soignés, quelquefois empreints d’une touche d’amertume, faisant preuve d’une grande sensibilité et de maturité dans le propos.
La pièce Where You End I Begin, co-écrite par Tino Izzo (qui signe aussi la production), jouera le rôle de premier extrait du disque. C’est un choix qui est discutable. Dirty Cardboard Boxes aurait à mon avis mieux rempli cette mission. Reste à savoir si les stations de radio y trouveront leur compte. Chose certaine, Krystale s’impose ici comme une artiste accomplie. Les dés sont jetés…
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