Cirque du Soleil - Kooza

Kooza du Cirque du Soleil à Montréal | Retour aux sources

Le Cirque du Soleil reprenait ses quartiers, sur le Quai Jacques-Cartier, cette semaine avec une de ses productions les plus festives: Kooza. Présenté jusqu’en août, c’est le spectacle parfait pour renouer avec les arts circassiens après deux ans d’arrêt.

Vingtième création originale du Cirque du Soleil, Kooza a été présenté pour la première fois en 2007. Déjà à l’époque, on le définissait comme un retour aux sources, aux arts traditionnels du cirque. Dans le contexte actuel, on ne pourrait demander mieux pour retrouver l’institution québécoise sous le chapiteau.

Dans Kooza, on reconnait la trame narrative classique et bien caractéristique d’un spectacle du Cirque: l’Innocent, un genre de Pierrot à pyjama rayé en quête de sens, passe le temps en s’amusant à faire voler un cerf-volant. Puis un jour, il reçoit la visite de Trickster, un illusionniste-magicien, dans une sorte de boite à surprise géante. S’ouvre alors à lui un monde fascinant rempli de créatures étranges et intrigantes, parfois dangereuses, parfois curieuses, qui l’aideront à trouver son chemin à travers la vie.

* Photo par Matt Beard.

Bas les masques

C’est devant un public expressif, visiblement fébrile de retrouver une forme de vie « normale », démasquée, que la première médiatique s’est déroulée mercredi soir dernier. Des ovations, non pas seulement en fin de spectacle, mais durant les numéros, tout au long de la soirée, on a rarement vu ça. Mais mercredi, la foule s’en donnait à coeur joie. Un enthousiasme libéré — et libérateur — a teinté la soirée alors que les acrobates tenaient les spectateurs en haleine.

En effet, les prouesses physiques se succèdent dans cette production. Alors que le spectacle débute avec un sympathique charivari, le tout est suivi par un impressionnant numéro de contorsion, rassemblant trois acrobates mongoliennes qui ne semblent faire qu’une.

* Photo par Matt Beard.

On est ensuite transporté en haute voltige avec un numéro de sangles poétique avant d’être diverti par un énorme chien tannant. Un numéro de roue Cyr plus tard, on tient à souligner l’efficacité des clowns à nous occuper durant l’installation des structures de fil de fer: on n’a rien vu se passer, trop captivés par leurs plaisanteries et la quête du Roi et de sa couronne.

Le numéro du fil de fer était probablement l’un, sinon, le plus impressionnant de la soirée. Voir trois humains traverser le chapiteau sur un fil, à vélo, l’un d’eux en équilibre sur une chaise, à 25 pieds de hauteur, disons que ça n’a rien de banal.

* Photo par Matt Beard.

La mort, cette fête

Au retour de l’entracte, on a un peu l’impression d’être transporté dans une grande célébration du jour de la mort: costumes de squelettes, grande faucheuse et french-can-can se donnent rendez-vous dans une cérémonie dansante où même d’adorables petits rats sont invités.

C’est la fête et l’un des numéros les plus captivants du spectacle nous attend: la bien-nommée roue de la mort. Un numéro anxiogène qui fait toujours son effet et qu’on aurait peut-être gardé pour la fin. On ne peut qu’être admiratif devant les risques tournoyants que ces artistes tentent.

Après des numéros de cerceaux et d’équilibre sur chaise, c’est la rassembleuse planche sautoir qui a conclu la soirée, avant la touchante transformation de l’Innocent, et la conclusion d’une soirée sous le signe des retrouvailles, des festivités et d’une certaine forme de liberté retrouvée.

Kooza est présenté par le Cirque du Soleil sous le grand chapiteau au Vieux-Port de Montréal jusqu’au 14 août 2022.

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