Kaaris à l’OIympia de Montréal | Un retour attendu et réussi

Le samedi 9 décembre fut une soirée nostalgique pour le théâtre L’Olympia qui accueillait un vétéran du rap français, Kaaris. La salle était plutôt remplie et le public miroitait parfaitement la carrière du rappeur qui s’impose dans l’industrie depuis maintenant plus 10 ans. On trouvait dans la salle autant des adolescents de 16-17 ans que des jeunes adultes ayant connu le rappeur durant son âge d’or. Ce concert visait surtout les fans du rappeur, venant d’annoncer un nouvel album, qui attendaient son retour dans la ville depuis son dernier concert à Montréal en 2016.

Kaaris baigne dans cette industrie depuis plus de deux décennies. Dès la fin des années 1990, il se produit dans certains spectacles et s’intéresse grandement au rap, milieu dans lequel il souhaite faire carrière. Cependant, ce n’est qu’en 2011, lorsqu’il est repéré par un autre rappeur classique du rap français, Booba, que sa carrière va réellement décoller.

De 2011 à 2012, Kaaris enchaîne les collaborations sur des sons et finalement, en 2013, il sortira son premier album Or noir qui deviendra un précurseur du style de la Trap en France. Le succès de cet album confirme à l’artiste d’origine ivoirienne une grande place dans la scène du rap français.

La soirée commença avec la première partie qui était composée d’un DJ set et d’un animateur qui reprenait les gros hits de rap français des dernières années tels que Bande organisée ou Daddy chocolat. Pour continuer cette première partie, le public a eu droit à une courte prestation de l’artiste lavalloise d’origine tunisienne, Guessmi. À la fin de cette première partie on sentait la hâte des spectateurs de voir finalement monter sur scène l’artiste qu’ils étaient venus voir.

L’arrivée de Kaaris sur scène fut accompagnée de faisceaux lumineux rouges ainsi que des jets d’étincelles et le fameux signe fétiche du rappeur, deux doigts d’honneur qui se croisent l’un sur l’autre, ce qui ne manqua pas d’exciter un public déjà emballée à l’idée de la performance qui s’en venait.

L’éclairage restera le même durant toute la durée de la performance, à l’exception de la couleur des faisceaux qui changera de temps à autres entre le rouge, l’orange (or) et le mauve. Pour ajouter à ce décor plutôt simple, on retrouvait aussi sur scène le mixeur du rappeur qui faisait office des musiciens qui accompagnent les artistes en spectacle.

Malgré la durée assez courte de la performance de l’artiste (environ 60 minutes), Kaaris a réussi à garder la foule éveillée et énergique durant l’ensemble du spectacle. Que ce soit par sa propre énergie qui resta à son maximum à chaque chanson, par les courtes interactions avec le public où le chanteur demande à la foule « Montréal, êtes-vous toujours là? » ou les remerciements réguliers qu’il envoie vers la salle, le rappeur a réussi à captiver ses spectateurs.

Aussi, les morceaux qu’il a choisis d’interpréter rappelait à ses fans pourquoi ils aimaient tant cet artiste.

La soirée du 9 décembre fut vraiment une soirée de classiques pour Kaaris, où celui-ci ne manqua pas d’interpréter un bon nombre de ses chansons les plus écoutées.

On a eu droit assez tôt dans le spectacle à Arrêt du cœur, Goulag et même S.E.V.R.A.N., chansons qui ont fait passer le public du Kaaris de 2014 à celui de 2016 pour finir avec celui de 2020. Chacune de ces chansons a été accueillie avec des cris, des danses, des mush pits, des flashs de téléphones et surtout les chants de la foule connaissant presque l’intégralité des paroles, montrant encore une fois l’importance du rappeur dans son milieu.

L’artiste a fini sa prestation avec les morceaux Diarabi et Zoo pour le plaisir des spectateurs.

La prestation de l’artiste, une heure sans pause où il enchainait les chansons d’une cadence assez rapide, fut, malgré encore une fois sa courte durée, un spectacle énergique qui rappela à ses fans pourquoi Kaaris fait partie de leur rappeurs préférés.

Son passage à l’Olympia fut une bonne publicité pour le prochain album du rappeur qui devrait sortir le 15 décembre prochain.