Governors Ball NYC 2014 – Jour 1 | Outkast, Fosters et drôle de monde

Soleil exquis, ambiance cordiale, spectacles ardents, grosses cannettes de Fosters à 13$… La première journée de cette 4^e édition du Governors Ball à New York a été ponctuée de moments envoutants, tous magnifiés par une température bienveillante. Compte rendu circonstancié, à la minute près.

(Crédit photo : François Larivière / Didier Charette / Olivier Boisvert-Magnen)

13 :45 – Des milliers de festivaliers investissent le Randall’s Island Park à pied, malgré la tentative marketing du festival visant à imposer le couteux traversier. Toujours aussi fin finaud, le corps policier du NYPD flaire la bonne affaire en se cachant au sortir du pont pour donner des amendes salées aux gens armés d’alcool.

14 :16 – À l’entrée du site verdoyant, cet homme se démarque par son état d’ébriété déjà assez avancé.

14 :26 – Le son ondulant du set de Kurt Vile gâche un peu l’ambiance. Comme d’habitude, le Philadelphien se cache derrière sa tignasse comme la boule de poil dans la famille Addams.

15 :20 – Janelle Monae fait retentir son funk agité. Aux prises avec une camisole de force, la chanteuse se démène et arrive finalement à dominer ses assaillants en les tirant à coup de shotgun en forme de pied de micro. Obnubilé par toute cette mise en scène, cet homme au style superbe mange un pogo.

16 :25 – Au tour de Washed Out et sa chillwave rêveuse embrouillée.

17 :00 – Julian Casablancas est réputé pour ses performances ratées depuis quelque temps. Vraisemblablement heureux d’être ivre dans sa ville natale, il surprend la foule. «We challenged Phoenix to soccer in South America. Phoenix, we’re looking for you», scande-t-il avec une vigueur qu’on ne lui connaissait plus.

18 :02 – Malgré le fait que nous ne sommes plus en 2009 depuis 5 ans, La Roux a été invitée au festival. Décision audacieuse de la part des programmateurs.

18 :50 – La pop rock galante de Phoenix prend d’assaut la grande scène. Pour l’occasion, cet homme a choisi une tenue convenable.

19 :46 – Une bonne dose de reggae verdâtre et emboucanée s’impose alors que, tranquillement, le soleil commence à se coucher. L’énergie de Damian Marley est époustouflante.

20 :23 – Grimes fait vibrer le petit parquet de la petite scène en-dessous de la petite tente. Au départ très enthousiaste, la foule se disperse de plus en plus et doit faire face à un choix déchirant : attraper un bout de TV on the Radio juste à côté ou finir sa grosse Fosters en vitesse pour avoir le temps d’aller s’en chercher une autre avant de gentiment se placer pour Outkast.

21 :20 – Alors que les notes cosmico-futuristes de Bombs Over Baghdad résonnent, le pouls de la foule s’accélère. Pendant 1 heure 30, le duo d’Atlanta invite le public à un enchainement vigoureux de chansons saisissantes, notamment ATLiens, Ms Jackson et Hey Ya! – pour laquelle il convie une certaine frange féminine à venir se déhancher «like a polaroid picture». En fin de spectacle, les deux rappeurs rendent hommage à leurs origines du sud avec Int’l Player’s Anthem. Puis, pour The Whole World, Killer Mike s’amène avec son intensité des belles journées. Très biscuité.