Francouvertes 2013 – Les finalistes | Marcie

Avant de présenter son nouvel album à son Montréal d’adoption, Marcie revenait le 3 mai dernier dans son patelin, au Café-Théâtre Côté-Cour de Jonquière, afin de lancer ce nouveau disque devant les gens qui l’ont encouragée dès le départ.

Sors-tu.ca était sur place et en a profité pour rencontrer la jeune chanteuse, tout juste avant un spectacle fort en émotions où les quelques petits accrochages techniques n’ont pas su faire ombrage à la chanteuse et sa bande de talentueux musiciens, dont font partie Ludo Pin et Joelle St-Pierre.

Précédée par Frank et le Cosmos, et son folk aérien tout en finesse, Marcie a fait vibrer la salle bien remplie grâce à ses mots exquis et son charme irrésistible. Ses douces chansons de nature folk ont pris vie d’une manière nouvelle sous les doigts agiles de ses musiciens, qui ont donné du tonus aux compositions de la chanteuse à la voix mature. Soulignons le magnifique duo de Ludo Pin et Marcie sur une reprise de La Chanson d’Hélène, un moment fort du spectacle.

Rappelons que Marcie est finaliste aux Francouvertes, dont l’issue se tiendra le 13 mai prochain au Club Soda.


 

Sorstu.ca : Tout d’abord, félicitations pour t’être rendue aussi loin aux Francouvertes.  Comment vis-tu cette expérience?

Marcie : J’suis comme surprise.  Je m’étais inscrite il y a deux ans et ça n’avait pas fonctionné.  À ce moment là je me suis dit que je n’étais pas prête.  Mais là, j’étais prête! (rires).  Et je suis super contente.  Juste d’être en demi-finale j’étais bien heureuse, mais là les finales!

C’est tout un défi d’être constant à travers ces trois étapes là.  Et puis c’est ça la vie aussi, de faire des shows et d’être constant dans son énergie.  Au Club Soda ça va être un petit défi parce que c’est une grosse salle, mais j’ai bien hâte!  Le band va être prêt!

 

Photo par Pierre Bourgault.

Marcie en première ronde des Francouvertes. Photo par Pierre Bourgault.

Sorstu.ca : Tu as accumulé de nombreux prix au fil des ans à travers différents festivals.  Qu’ont les Francouvertes de différent?  Que représentent pour toi les Francouvertes?

Marcie : Les Francouvertes, c’est davantage un défi de performance sur scène.  Les autres festivals souvent c’est à l’extérieur de Montréal, on est là toute la semaine.  Comme à Petite-Vallée. On a des ateliers d’interprétation, de mise en scène, etc.  Donc c’est la totalité de la semaine, et c’est un plus, finalement, d’être sur scène.

Les Francouvertes, c’est vraiment axé sur une demi-heure de show, alors habite la scène pis donne ton meilleur!  Et je trouve ça l’fun comme format parce que ça permet justement de donner tout ce qu’on peut en formule concentrée.

Sorstu.ca : C’était important pour toi de lancer l’album à Jonquière avant le lancement officiel à Montréal?  Ça représente quoi pour toi?

Marcie : Tous mes amis et ma famille sont ici.  Et c’est ici au Côté-Cour que j’ai commencé à faire mes premières chansons, dans des soirées de poésie.  Réjean Bouchard [directeur artistique et général, NDLR] m’a donnée l’occasion de faire mes premiers shows.  Il m’a toujours appuyée.  J’ai même travaillé ici comme serveuse pendant un p’tit bout.  Alors c’est sûr que pour moi c’est spécial de pouvoir revenir sur cette même scène, mais cette fois-ci à cinq.  C’est la première fois qu’on est autant! (rires).

 

Sorstu.ca : On sent dans tes textes que tu es une amoureuse des mots, que tu soignes ton écriture.  Comme tu viens de le mentionner, tu as débuté dans des soirées de poésie…

Marcie : Oui, mais j’ai appris ça dans les dernières années, à être un peu plus exigeante envers mon écriture, et de prendre le temps de bien dire ce que je veux dire (rires).  Je dirais que ça dépend aussi du genre, mais même si tes paroles sont très simples – comme sur de l’électro, par exemple – il faut quand même avoir le souci que ces quelques paroles-là soient bien écrites.  C’est comme dans n’importe quel travail, en fait, il faut avoir le souci des choses bien faites.  C’est sûr que si je fais de la chanson à textes, il faut que les textes soient bons (rires), parce qu’on ne peut pas trop les camoufler!

 

Sorstu.ca : De quelle façon ta rencontre avec Ludo Pin a influencé ton style?

Photo par Pierre Bourgault.

Ludo Pin. Photo par Pierre Bourgault.

Marcie : Ça fait deux ans maintenant qu’on joue ensemble.  Au début on s’est écrit et il me disait : « J’aimerais amener tes trucs vers quelque chose de plus torturé, de plus abrasif que cute.  De sortir du cadre folk ».

Durant une répèt avant d’entrer en studio, Simon [Dolan, bassiste, NDLR] m’a dit : « Lâche ta guit’, nous on va s’occuper de la musique ».  Finalement on s’est rendu compte que ça donnait de belles choses et Ludo, avec les pré-prods, a joué avec tout ça.

Il m’a donné un cadre.  J’avais tendance à ralentir, et lui m’a donné un cadre rythmique.  J’pensais que ça allait me contraindre, mais ça m’a permis de me réapproprier mes chansons, que ma voix puisse surfer sur elles, et j’ai maintenant une liberté d’interprétation que je n’avais pas avant.  Ça a fait naître aussi de nouvelles sonorités.  Ça a permis que ça soit lumineux, oui, à certains endroits, mais qu’il y ait également plus de texture.

Sorstu.ca : Lorsque tu as commencé à performer, quelles étaient tes influences musicales?

Marcie : Quand j’étais jeune je n’écoutais pas tant de chanson francophone en fait!  Très jeune, j’écoutais avec ma mère beaucoup de Jacques Brel et de Georges Moustaki.  À 11 ou 12 ans je riais de Georges Moustaki, après ça je me suis rendue compte que je l’aimais (rires).  Ça m’est resté, ça et Joe Dassin.  Toute la chanson française, en fait.  Plus tard j’écoutais beaucoup de Jewel. Il y a eu aussi toute la période où t’écoutes plein d’affaires des années 70, tu sais? (rires).  Quand j’ai commencé à chanter, j’étais pas mal dans cette période là, je dirais.  Plus tard je me suis mise à écouter Fred Fortin et Xavier Caféine, je trippais vraiment.

Sorstu.ca : Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on serait surpris d’apprendre que tu écoutais, du métal par exemple?

Marcie : Ah, pas à ce point là! Mes plus intenses ça a probablement été les Breastfeeders que j’adore, même si ça ne ressemble pas du tout à ce que je fais.  Je n’écoutais pas de métal, mais  j’écoute pas mal de tout.  Comme du rap, je n’en écoute pas quotidiennement mais en show ça s’apprécie très bien, sans nécessairement en écouter régulièrement.

Sorstu.ca : Qu’est-ce qu’il y a de prévu pour les prochains mois côté spectacles?

Marcie : En mai on fait le tour des grandes villes des régions : Québec, Gatineau, Sherbrooke, St-Élie-de-Caxton pour la région de Trois-Rivières.  Ensuite le Festival de la chanson de Tadoussac en juin.  Petite-Vallée en juillet.  Les dates se placent peu à peu pour l’été.

 

Question en vrac 

Sorstu.ca : Serais-tu ouverte à explorer différents styles musicaux sur tes futurs albums?

 

Sorstu.ca : Comment t’es venue ta passion pour la musique?

 

Sorstu.ca : Ta relation amicale et professionnelle avec Joelle St-Pierre remonte à loin.  Comment ça a commencé?

 

Sorstu.ca : Parles-moi des musiciens qui t’accompagnent sur scène

 

Sorstu.ca : Ludo ne s’est pas rendu au même point que toi au cours des Francouvertes.  Cela pourrait-il être source de ressentiments?

 

Sorstu.ca : Ta façon de chanter se situe entre la chanson française et le « québécois », mais celui-ci est très peu appuyé.  C’est venu naturellement ou par choix?

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