Francos de Montréal 2024 – Jour 6 | Karkwa et la meilleure nostalgie possible
On se doutait que ça allait arriver. Depuis des années. On l’espérait et c’est maintenant chose faite : Karkwa était de retour jeudi dernier aux Francos de Montréal sur la grosse scène extérieure pour un grand rassemblement en partie nostalgique mais aussi tout de même actuel.
Il s’est écoulé quatorze années depuis leur dernière présence aux Francos.
Treize depuis leur dernière présence sur la Place des Festivals, puisque Karkwa assurait la première partie d’un grand spectacle extérieur gratuit d’Arcade Fire lors d’une soirée mémorable, en 2011. Quelques mois à peine avant leur séparation.
La soirée avec Arcade Fire était mémorable en 2011, mais celle de 2024 le sera tout autant.
Les « cinq meilleurs amis du monde », comme le qualifiait Louis-Jean Cormier, surfent sur une vague de retour qui n’est pas prête de s’essouffler. Après avoir offert un très bon nouvel album, Dans la seconde, en septembre 2023, le groupe a d’abord annoncé une série de spectacles en salles, sur plusieurs mois. Puis, à peu près tous les festivals au Québec les ont inclus volontiers à leur affiche. Ils passent la gratte, comme on dit. Et personne ne va s’en plaindre.
Parce que Karkwa a pris son temps pour revenir, et a décidé d’un commun accord de mettre du coeur, de la créativité et du travail dans ce retour nostalgique, avec du nouveau matériel qui sonne de son temps en plus de s’intégrer à merveille aux relectures souvent plus rock, plus brutes des classiques.
C’est ainsi que Parfaite à l’écran peut donner le coup d’envoi, et se greffer à Pyromane avant de revenir à Gravité puis Moi léger, et tout ça s’enchaîne à merveille grâce à l’interprétation inspirée de la bande.
Il reste que pour un spectacle grand public où les fans d’hier se réunissent pour revivre la belle époque de l’indie rock à la québécoise des années 2000, des titres comme Marie tu pleures, Coup d’état, Le compteur et Chemin de verre, coup sur coup, ça fait son effet. Ou encore Dormir le jour et L’Épaule froide, étirées pour mieux y mettre de l’improvisation et du mood.
Surtout quand on sent que Louis-Jean apprécie encore les chanter, que Stéphane Bergeron et Julien Sagot en battent la cadence avec conviction, que les doigts de François Lafontaine y ajoutent des touches souvent un peu prog (petite influence de son passage du côté de Galaxie ici!) et que la basse de Martin Lamontagne attache tout ça ensemble avec brio.
Avec des jeux de lumières des grandes occasions, des projections sur les écrans aux moments opportuns, une sonorisation qui permettait de bien rendre les subtilités dans les arrangements et des interventions sympathiques de Louis-Jean Cormier entre les chansons, pas besoin d’invités spéciaux ou de reprises d’autres chansons pour épater la galerie.
Karkwa, en soi, suffit.
Ah, mais avec les enfants des musiciens du band qui joignent les papas pour chanter en choeur Le vrai bonheur en fin de rappel, c’est encore mieux!
Bref. On s’en ennuyait. On l’a espéré. Ils sont de retour et il faut en profiter le temps que ça passe. Dans un festival près de chez vous. Ou aux Foufounes Électriques demain (vendredi) à 23h. Show surprise, proposé par les Francos.
Si on se fit à ce qu’on a vécu à L’Esco à l’automne dernier, ça risque d’être quelque chose…
Photos en vrac
Grille de chansons
Ouverture
Parfaite à l’écran
Pyromane
Gravité
Moi léger
Dans la seconde
Nouvelle vague
Oublie pas
Marie tu pleures
Coup d’état
Le compteur
Chemin de verre
Dormir le jour
Épaule froide
Rappel
28 jours
Échapper au sort
Le vrai bonheur
- Artiste(s)
- Karkwa
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Place des Festivals
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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