Peter Peter

Francofolies – Jour 8 | Peter Peter et La Femme au Club Soda

C’est Peter Peter qui s’emparait du Club Soda jeudi soir, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal, juste après un deuxième passage du groupe français La Femme, en salle cette fois-ci. 

On se souvient de ses débuts, en formule trio où le jeune chanteur se défoulait visiblement sur scène, criant dans le micro, déambulant d’un bout à l’autre de la scène, la rage au coeur, dans une incohérence fascinante.

Photo par Pascal Leduc

Peter Peter par Pascal Leduc

Maintenant entouré de cinq musiciens – mentionnons au passage Francis Mineau (Malajube, Oothèque) à la batterie, Emmanuel Éthier (Coeur de Pirate, Jimmy Hunt, Passwords et bien d’autres) à la guitare et Mike Bjella au saxophone – l’artiste s’est calmé, sa rage, bien que palpable, beaucoup plus contenue.

Il est plus bavard aussi, essayant de discuter maladroitement avec son public, sa bouteille de vin rouge à la main, qui nous esquisse un sourire en coin.

Passant habilement de son premier album homonyme au plus récent, Une version améliorée de la tristesse, le chanteur a pris du gallon sur scène. Appuyé par des projections qui ajoutent de la profondeur à ses interprétations. Sa Laurie prend d’ailleurs une autre dimension, alors qu’il l’interprète seul devant le rideau fermé, après une Homa acoustique et une nouvelle chanson pas tout à fait terminée en duo avec Bjella.

Concluant MDMA sur un petit jam en crescendo bien senti, il a fait une petite incursion dans le public pour le début de Les chemins étoilés, avant de remonter sur scène pour terminer avant le rappel avec la belle Carrousel.

Ce qu’il y a de vraiment plaisant avec les performances scéniques de Peter Peter, c’est qu’il s’éloigne carrément de la vibe douce de ses albums pour rendre ses compositions beaucoup plus rock et dans-ta-face sur scène. Alors que sur disque, il nous sert une pop un peu plus dépouillée et plus rétro-électro, qui met davantage en valeur la richesse de sa prose, sur scène, c’est beaucoup plus dynamique, plus cru, plus explosif.

C’est la musique avant tout. Et on aime ça.

 

La Femme en première partie

La Femme, qu’on avait vu le soir précédent au Parterre du Quartier des spectacles, était de retour au festival pour assurer la première partie de Peter Peter, un groupe que ce dernier dit trouver « complètement dingue ».

Photo par Pascal Leduc

La Femme par Pascal Leduc

On est bien d’accord avec lui, même si leur prestation en salle était bien moins emballante que celle de la veille, en extérieur.

Mise en scène moins exhaustive, pas vraiment de costumes ou de maquillage – ormis le look un peu lady de la chanteuse, vêtue d’un élégant trench coat beige.

Le son était mal calibré avec des basses trop présentes qui enterraient tout le reste. Le tout marié à des éclairages colorés et saccadés, on se croyait parfois dans un genre de rave ou de club rétro.

Le groupe était toutefois bien en contrôle, leurs quatre claviers rouges bien alignés au front. « Sur les planches », leur vague de surf rock, nous a tout de même fait « ressentir des sensations ».

Grille de chansons

1. Une version améliorée de la tristesse
2. Tout prend son sens dans le miroir
3. Tergiverse
4. Montréal neige sale
5. Beauté baroque
6. Réfractaire
7. Réverbère
8. Le monde n’y peut rien
9. Homa
10. (nouvelle chanson)
11. Laurie
12. MDMA
13. Les chemins étoilés
14. Carrousel

Rappel
15. (nouvelle chanson)
16. Porte-bonheur

Photos en vrac (par Pascal Leduc)

Peter Peter

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La Femme

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