FrancoFolies – Jour 2 | Keny Arkana au Club Soda

Dans la lignée du rap contestataire français version féminine et anti bling-bling, Keny Arkana s’impose de plus en plus. La rappeuse marseillaise s’est donnée à fond pendant plus de 90 minutes, vendredi soir au Club Soda, devant une mer de poings levés. Malgré une si longue absence de 8 ans au Québec, elle transmet son message combatif et ses valeurs humanistes tout en s’amusant avec le public.

Ce n’était pas un show rap traditionnel au Club Soda. En effet, de nombreuses couleurs musicales s’incorporent dans ce milieu hip-hop et les jeux de lumière sont à couper le souffle. Attachée à des valeurs morales liées à la terre, à l’espoir en l’humanité et à la justice et l’équité, cette artiste marseillaise se donne sans retenue et loin des clichés stéréotypés. Elle ose même le crowd-surfing – aller-retour s’il vous plaît – de la scène jusqu’à la console.

Accompagnée du chanteur RPZ, du DJ DRK et de ses quatre musiciens (clavier, guitare, basse et batterie), son nouveau répertoire conserve une solide base de hip-hop mais emprunte des sonorités particulières et des rythmes à d’autres styles comme le ska sur Fille du vent, le reggae sur Car nous sommes le monde et l’électro sur plusieurs morceaux.

Incarnation de textes contestataires et engagés, artiste militante dans plusieurs causes telles que l’écologie, la mondialisation, la révolution et j’en passe… elle paraissait surprise de l’accueil triomphal reçu par des fans de tous âges et de diverses communautés culturelles.

Est-ce qu’elle attendra un autre 8 ans avant de se pointer dans la métropole? Gageons que non…

Vos commentaires