Francos de Montréal (festival)

Francofolies de Montréal: les Colocs revivent le temps d’une soirée

Les Francofolies de Montréal servent souvent d’occasion pour les groupes séparés de se réunir. Après les BB et Zébulon, c’était hier au tour des Colocs, pour une soirée seulement, au grand plaisir des milliers de fans réunis pour vivre ces moments touchants à la Place des Festivals.

Évidemment, une réunion des Colocs est difficilement envisageable sans Dédé, décédé en 2000. C’est pourquoi, à plusieurs niveaux, l’auteur compositeur et chanteur des Colocs était présent en quelque sorte, à travers les interventions des artistes présents, au moyen de photos projetées sur les édifices environnants et par le souffle des huit chanteurs invités.

Tous ont respecté l’esprit des Colocs, interprétant des versions pas trop loin de celles endisquées. De Martin Léon à Pierre Lapointe, en passant par Loco Locass, Marc Déry et Sébastien Plante (des Respectables), tous ont respectueusement «joué à Dédé» chacun leur tour dans un esprit festif et rassembleur.

Il faut dire que les musiciens étaient, eux, de «vrais» Colocs : Mike Sawatzky (unique membre fondateur encore vivant et maître de jeu de toute la soirée) à la guitare, André «Van Der» Vanderbiest à la basse, les frères Diouf aux percussions, ainsi que Benoit Piché et Benoit Gagné aux cuivres. Le tout était bien ponctué par l’omniprésent harmonica, livré avec cœur par Guy Bélanger.

Faux départ

Les gars de Loco Locass ont parti le bal sur une drôle de note. Après un savoureux numéro d’introduction d’une troupe de danse de «gumboots», Chafik et Batlam (de son vrai nom Sébastien Ricard, celui-là même qui a interprété André Fortin dans le film À travers les brumes) se sont bien appropriés les paroles presque «rappées» de Passe-moé la puck, La traversée et Tout Seul. Mais Biz, lui, n’avait visiblement pas fait ses devoirs et a presque gâché la parade en se perdant abondamment dans les paroles. Triste bourde pour une si petite participation.

Heureusement, Marc Déry et Martin Léon ont rattrapé la balle au bond. Le premier s’est particulièrement illustré dans Bon Yeu (registre parfait) et dans une émouvante relecture du Répondeur, alors que Martin Léon rendait bien le dynamisme et la désinvolture de Dédé dans Pissiômoins et canalisait son immense chagrin sur Dehors Novembre.

Pierre Lapointe a ensuite prouvé qu’un accent québécois lui irait au moins aussi bien que son français internationa

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