Fiona Apple

Francofolies 2015 – Jour 8 | Le Vent du Nord à l’Astral

C’était une ambiance de veillée du jour de l’an qui régnait dans la petite salle pleine à craquer de l’Astral jeudi soir, alors que le Vent du Nord présentait en primeur montréalaise leur nouveau spectacle Têtu dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

Que serait la célébration de la musique francophone sans un bon spectacle de musique trad? Le Vent du Nord, un habitué des FrancoFolies, a fait vibrer la fibre québécoise avec un spectacle bien ficelé : un peu de politique, quelques pointes d’humour, mais surtout beaucoup de rigodons et de tapements de pieds et de mains.

Il n’y avait pas que la salle qui était pleine à craquer. La petite scène accueillait deux quatuors, Marie-Pierre Lecault (violon), Émilie Brûlé (violon), Karine Lalonde (Alto) et Sophie Coderre (Violoncelle) s’étant jointes au groupe pour cette soirée spéciale.

C’est sans surprise que la majorité des pièces choisies ainsi que la trame narrative du spectacle nous amenaient dans l’univers de Têtu, faisant revisiter un pan de notre histoire québécoise et canadienne.

Autant les paroles que la présentation de La marche des Iroquois rappelle que ce n’est pas sans critiquer que Nicolas, Simon, Olivier et Réjean nous racontent l’histoire alors qu’ils ont profité de la tribune pour déplorer les célébrations du 150e anniversaire du Canada (prévues en 2017), oubliant que ce pays est beaucoup plus âgé surtout du point de vue des Amérindiens.

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Les pièces courtes et dynamiques s’enchaînent alors que le party est pogné à l’Astral. Au grand bonheur du public, Lanlaire tiré de La Part du Feu coloré de grandes envolées de violons conclura cette première partie.

Le quatuor offrira davantage des titres de leurs précédents albums lors de la deuxième partie (tout aussi festive et empreinte d’histoire). Lettre à Durham (Tromper le temps) sera l’occasion de souligner la détermination « d’un peuple têtu qui parle toujours français en Amérique du Nord ».

La justesse des voix et du rythme est mise en relief lors de l’interprétation personnalisée de L’échafaud (se retrouvant sur le nouvel album), un texte traditionnel dont l’auteur est inconnu, mis en musique par Nicolas Boulerice.

La soirée tire à sa fin, mais l’énergie est à son comble alors qu’une femme se rend sur scène pour giguer sur l’air de Kennedy et que la foule est invitée à chanter des “tilidilam” lors d’Amant volage.

De chaleureux applaudissements précéderont un Au bord de la fontaine en rappel terminant la soirée comme dans une soirée de famille, tout le monde tapant du pied et des mains.

Grille de chansons
Noce tragique
Cardeuse
Confédéraiton
La marche des Iroquois
Papineau
Petit rêve IX / Pauvre enfant
Coeur en 3
Coeur de ma mère
Lanlaire

(entracte)

Lettre à Durham
Entre ciel et terre
Toujours amants
L’échafaud
Forillon
Kennedy
Rosette
Amant volage

Rappel
Au bord de la fontaine

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