Lunice

Juste pour rire 2014 | High Klassified, Lunice et Just Blaze à l’Esplanade

Ce jeudi, Juste pour rire a mis de côté la rigolade pour se faire promoteur de grosses pointures de la scène hip-hop le temps d’une soirée. Et quand on parle de grosses pointures, on veut dire les deux Montréalais High Klassified et Lunice ainsi que le grand Just Blaze. Verdict : c’était mieux qu’un show de Mario Jean, mettons.

Juchée en haut de la Place des Arts, à l’Esplanade, une particulièrement jeune foule se sera donc fait aller le porte-crotte sur fond d’électro, de hip-hop et de trap. Jusqu’aux très petites heures du matin. Le tout devant une scène en forme de boombox spécialement aménagée pour le festival.

Une délicate attention, d’ailleurs, que cette structure géante, mais qui au final sera un flop.

Le problème étant qu’on ne peut entrevoir les DJs que par une fente située au milieu du boombox. Et que comme l’Esplanade est un endroit plat, fallait soit être assez loin dans la foule, soit mesurer 16 pieds, pour pouvoir voir ce qui se passait dans le booth.

En gros, c’est un peu le même phénomène que quand t’es assis dans la première rangée au cinéma et que tu dois te contorsionner pour capter l’image correctement.

Fait que ça c’était moyen.

Mais le plus important restait le son, et c’est exactement ce que Just Blaze avait apporté avec lui. Des décennies de son.

De ses propres productions de jadis, celles qu’il a faites pour Jay-Z, Joe Budden, un jeune Kanye et TELLEMENT d’autres, à ses pièces plus récentes comme Higher, qu’il a coproduite avec Baauer, en passant par une solide sélection de classiques, tout était là.

C’était comme une leçon condensée sur l’évolution du hip-hop au fil des vingt dernières années.

Faut aussi dire que Just Blaze n’est pas que producteur, mais aussi un incroyable DJ, qui mix et scratch comme peu.

LUNICE

Malgré tout le talent de Blaze, la coqueluche montréalaise Lunice, moitié du duo TNGHT qu’il forme avec Hudson Mohawk, a quand même réussi à voler la vedette à la tête d’affiche.

Entre autres parce que lui a pris l’excellente décision de performer à l’extérieur de la cabine, préférant se produire sur une petite scène secondaire placée juste devant.

Ce qui non seulement permet à son public de le voir, mais aussi lui laisse toute la liberté du monde pour pouvoir danser comme un chef (il était B-Boy à la base).

Moment le plus mémorable : quand tout le son a été coupé, pour une raison X, et qu’il a lancé un rap à l’improviste tout en réparant la panne, avant de mixer son propre freestyle à Higher Grounds.

HIGH KLASSIFIED

Autre petit préféré de la scène montréalaise, High Klass a lui aussi fait de l’excellent boulot, et ce, bien qu’il ait débuté son set devant un total de pas un chat.

Situation qui fut rapidement rectifiée, la foule semblant passer d’une dizaine de personnes à une centaine dans l’espace de quelques minutes, juste avant 23 :00.

On aura alors droit à un mélange de ses propres titres, dont le dernier simple Hyrule Castle, et de remix de chansons tout droit sorties d’un party clair-de-lune dans une salle de bowling des années 90.

Exemple, une version trap de Blue. Oui, Blue de Eiffel 65.

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