Charlotte Day Wilson

Festival International de Jazz de Montréal 2024 – Jour 7 | Charlotte Day Wilson 1, pluie 0

Le ton était aux retrouvailles sur la scène TD de la Place des Festivals jeudi soir. Même scénario, 2021, la magnétique Charlotte Day Wilson faisait goûter son nouvel album Alpha au Festival de Jazz de Montréal. Hier, c’est le même talent brut qui nous a été livré, cette fois-ci sous une pluie battante, deux mois jour pour jour après la parution de son second opus, Cyan Blue.

Une quinzaine de minutes avant que la chanteuse RnB torontoise apparaisse, le parterre de la plus grande scène de la Place des Festivals est loin d’être opaque. Le ciel est encore sage, et pourtant on se faufile facilement à quelques dizaines de rangées de la scène. Pendant les quatre-vingt-dix minutes qui suivront, la foule gagnera des membres et en laissera tomber beaucoup, sans pour autant perdre l’électricité que lui injectent les plus assidu.es.

Ce n’est pas simple d’habiter une si grande scène devant un si grand espace, mais s’il y a bien une présence qui impose l’écoute et le calme, c’est celle de Charlotte Day Wilson. Concentrée, au stoïcisme naturel, elle arpente lentement la scène quand ce n’est pas le piano qui l’aspire (ou la guitare, ou le saxophone). Aucun artifice ne parviendrait de toute façon à surpasser le monument que représente sa voix feutrée.

L’autrice-compositrice-interprète a offert à une Place des Festivals détrempée un généreux voyage à travers sa discographie, sans négliger la fabuleuse Work, qui a propulsé sa carrière en 2016. Un moment à la charge émotive trop grande pour se noyer dans de vulgaires averses. Touchée par la détermination du parterre, elle remercie maintes fois son public montréalais, qu’elle dit d’ailleurs préférer à celui de Toronto (!).

Pas de quoi, Charlotte, pas de quoi.

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