Alain Caron

Festival de Jazz de Montréal – Jour 6 | Alain Caron au Gesù

Le jazzman Alain Caron, bassiste québécois hors pair, s’est produit au Gesù dans le cadre de la série Jazz dans la nuit lors de la sixième soirée du Festival International de Jazz de Montréal. Une performance hautement dynamique et riche en sonorités à basse fréquence, c’est tout ce qu’on pouvait s’attendre d’un concert d’Alain Caron.

Alain Caron, un pionnier

Alain Caron a commencé la basse à l’âge de 11 ans et débuta ses études dans le domaine du jazz à l’âge de 15 ans. Il a reçu son éducation musicale notamment au renommé Berklee College of Music de Boston.

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Ayant été un membre d’Uzeb où il a collaboré avec Michel Cusson à la guitare et Paul Brochu à la batterie, il s’est lancé dans sa carrière solo en 1993. Depuis, il a enregistré en compagnie de Leni Stern, Didier Lockwood et Michel Donato pour en nommer quelques-uns.

 

Le prix Oscar-Peterson

Pour la deuxième fois dans sa carrière, Alain Caron a reçu le prix Oscar-Peterson pour souligner sa contribution musicale. Le prix, remis par André Ménard, directeur artistique du FIJM, a été remis au tout début du concert. « Je suis très touché, merci beaucoup! » s’est exclamé le bassiste pour ensuite dédier le concert qui allait suivre au public.

 

Une performance à la hauteur

Se disant plus à l’aise en jouant de la musique qu’à parler, Alain Caron a repris aussitôt sa basse pour débuter le concert. Les premières notes de la performance nous impressionnent déjà, des riffs de guitare et de basse en simultané, un batteur à la rythmique exceptionnelle et un claviériste qui n’a plus de limites.

Le quatuor nous jouera donc principalement des pièces du nouvel album paru la semaine dernière, Multiples Faces.

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Tout au long du concert, on aura droit à de la fusion jazz, mélangée à du funk et quelques chansons plus tranquilles. On pourra admirer la facilité qu’ont les musiciens à improviser des solos, mais aussi la place qu’Alain Caron donne à ses musiciens et l’interaction entre eux qui permettent aux pièces de s’enchaîner avec fluidité.

 

Une touche d’humour

Alain Caron donne aussi à ses chansons de drôles de titres comme Right After Four (parce que c’est en 5/4), Sfing (parce que ça mélange du swing et du funk), Jazz Pool (parce qu’il a acheté une piscine à la marque jazz) ou encore Canuba (parce que la chanson s’inspire des rythmes cubains, mais Alain Caron est canadien, on en a vu de toutes les couleurs!)

Le bassiste ne manque pas d’auto-dérision et avoue au public ne pas trop savoir comment nommer ses chansons, ce qui ajoute un certain charme au spectacle.

Ce sera une performance de deux heures, teintées de l’humour de Caron, et d’une virtuosité de sa part et de ses musiciens qui rappellent à quel point ça fait du bien voir des vrais musiciens talentueux interagir sur scène!

Photos en vrac
par Pierre Bourgault

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