Daniel Caesar

Festival de Jazz de Montréal 2018 | Daniel Caesar, une relève attendue

Lundi soir, Daniel Caesar était attendu par une foule passionnée à la salle MTELUS. Le parterre était bondé, les balcons et la mezzanine aussi; le spectacle affichait COMPLET avant même l’ouverture des portes. L’Ontarien âgé d’à peine 23 ans a déjà connu un grand succès avec ses deux premiers EP : Praise Break en 2014 (dans le top 20 des meilleurs albums R&B selon Rolling Stone) et Pilgrim’s Paradise en 2015. Après une tournée nord-américaine à guichets fermés, le chanteur est venu présenter aux Montréalais son premier album R&B-soul-gospel, Freudian, dont les titres Get You et Best Part connaissent déjà un succès commercial.

 


Ouverture puissante

Tous les spectateurs connaissaient les paroles de Best Part. Déjà puissamment envoûtés par les voix des choristes, ils l’ont chantée avec eux, accompagnés des quatre musiciens. Depuis l’arrière de la scène, les projecteurs éclairaient la foule, ponctuant ce moment d’effets aveuglants, synchronisés à la batterie. « If you love me won’t you say something / If you love me won’t you / Won’t you… » Daniel est alors apparu sur scène, marchant nonchalamment, vêtu d’un jean bleu et d’un t-shirt blanc, accueilli par une foule qui hurlait. Pour « ouvrir » tout à fait le show, le chanteur a fait brûler quelque chose, et en a dispersé la fumée autour de la tête de chaque artiste – un rituel qui rappelle ceux, spirituels, de nombreux peuples autochtones partout dans le monde.

 

L’union

Après quoi, sous le projecteur à l’avant de la scène, assis sur un tabouret, Daniel a attaqué Hold Me Down. Tandis que la foule s’unissait au chanteur – « I was wondering / Can you hold me down » –, des jets de lumière rouge et blanche s’entrecroisaient, emplissant le théâtre, reliant les quelques centaines d’âmes dans la salle et les artistes sur scène. Ressentant certainement cette union, Daniel s’est exclamé spontanément : « I’m in the best mood right now : I fuck with Montréal ». Puis les notes d’une chanson bien connue a résonné : « Happy birthday to you… » Avec Daniel Caesar à Montréal, les spectateurs aux origines lointaines, mélangées et métissées se sont tous sentis Canadiens. Et tous ensemble, nous avons chanté « « We find love, we get up / Then we fall down, we give up ».

We Find Love

Le show n’a duré qu’une heure, plus ou moins. Une prestation minimaliste, mis à part les effets impressionnants des projecteurs. Daniel Caesar n’en est qu’à ses débuts, avec un maigre échantillon de titres, et il opte pour l’authenticité et la simplicité sur scène. Tant mieux. Personne ne s’attendait à du spectaculaire et tous ont vibré d’émotion. Les « We love youuu Daniel », hurlés à plein poumons, ont voyagé à travers la salle à plusieurs reprises, et les fans en sont sortis le sourire aux lèvres, s’embrassant à pleine bouche sur Sainte-Catherine, baignant dans l’amour et la canicule.

Un deuxième spectacle de Daniel Caesar sera présenté ce soir (mardi 3 juillet) au MTELUS.

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