Festival Artefact – Jour 1 | Plants and Animals, Leif Vollebekk et Harvest Breed

Le festival Artefact reprenait du service jeudi soir au centre-ville de Salaberry-de-Valleyfield, royaume des régates et de la poutine olympique. Plants and Animals, Leif Vollebekk et Harvest Breed lançaient les festivités avec des sets folk-rock fort solides sous un ciel menaçant mais bien dompté.

Harvest Breed. Photo par Pascal Leduc.

Les organisateurs du festival ont dû se dire « pas encore » en regardant la grisaille du ciel. Après une première édition malmenée par les caprices de Dame nature l’an dernier, on aurait dit que Artefact allait reprendre là où il avait laissé ses festivaliers : les deux pieds dans l’eau, mais le sourire néanmoins fendu jusqu’aux rouflaquettes.

Mais leur énergie positive collective semble avoir été suffisante pour contenir les gouttelettes.

En début de soirée, Harvest Breed a donné le coup d’envoi avec une bonne grosse heure de ses chansons folk-rock à la Sam Roberts (dont le chanteur partage d’ailleurs quelques traits physiques), parsemées de moments plus décadents, ce qui épice joyeusement la recette.

Bien soudé, le sextuor autrefois connu sous le nom de Jake & The Leprechauns défend fort bien les chansons de son plus récent album Everything Changes en y apportant un brin plus de mordant, sans rien perdre des lignes mélodiques. Belle prestation.

Peu à peu, la foule s’épaississait dans le stationnement de l’Hôtel de ville, des gens locaux principalement – les jeudis soirs, c’est pas idéal pour les road trips – attirés par les bonnes ondes sonores, les odeurs de grillades ou tout simplement la curiosité d’un événement dans leur centre-ville d’ordinaire assez tranquille.

Leif Vollebekk. Photo par Pascal Leduc.

Leif Vollebekk suivait, avec son approche à cheval entre Buckley (fils), Dylan (père) et Neil Young, à qui il emprunte d’ailleurs le Barstool Blues, interprétée de façon admirable. Une chanson de Townes Van Zandt a aussi droit à une relecture par Vollebekk, en plus des chansons de son nouvel album, le bien-nommé North Americana.

Nuancé et appliqué, Vollebekk s’apprécie mieux en salle qu’à l’extérieur, mais la foule a semblé apprécier la sympathique prestation néanmoins.

Finale tout feu tout flamme avec Plants and Animals, même si on les sentait plus « mous » qu’à l’habitude. Après un départ titubant, la prestation d’une heure et quart s’est terminée en force avec Lola Who, Bye Bye Bye (non madame, ne faites pas erreur, ce n’est pas une reprise de NSYNC) et Lightshow avant le rappel. Au retour, la jolie No Idea et le petit chef d’oeuvre du premier album Faerie Dance sont venus conclure la soirée.

Le festival Artefact se poursuit vendredi soir avec un très bon menu. Des découvertes sur l’heure du souper avec Joanie Michaud, Roch Albert et Philippe Brach, puis en début de soirée, L’Indice, KPLR et Gabriella Hook réchaufferont la foule pour les têtes d’affiche Gros mené et We Are Wolves (qui assurera aussi la première partie d’Indochine au Centre Bell plus tôt en soirée!).