Entrevue| La Rue Kétanou, Allons voir!
Florent Vintrigner, Mourad Mousset, Olivier Leite, les membres du groupe français La Rue Kétanou ont sorti leur dernier album en janvier 2014, Allons voir. Sors-tu.ca était en entrevue téléphonique avec Mourad Mousset avant de retrouver le groupe en personne le 19 juin au Club Soda pour les Francofolies de Montréal!
Vous êtes invités à jouer aux Francofolies de Montréal et à Québec, vous êtes déjà bien familier avec la scène québécoise?
Oui, on est habitué maintenant. On a déjà fait quelques tournées au Québec et on a eu l’occasion de faire l’ouverture de plusieurs bars comme le Divan Orange. Et puis ma fille habite à Montréal maintenant, alors je connais bien… C’est un retour à Montréal, après 5 ou 6 ans!
Y-a-t-il des artistes québécois qui vous inspirent, que vous aimez?
Richard Desjardins, sans hésiter! C’est quelqu’un d’important pour l’écriture, pour sa musique, pour ce qu’il est. On a plein d’autres amis ici; DobaCaracol, les Trois Accords, les Cowboys Fringants…
Avez-vous un public qui vous attend à Montréal, ou partez-vous dans l’esprit de « séduire » et faire découvrir?
Oui, ça peut être comme une première fois, ça va être bien ! Je pense qu’on a quand même un public, on a reçu quelques messages -« quand est-ce que vous passez nous voir au Québec ».
Allons voir
Votre dernier album, Allons voir, de quoi ça parle ?
En résumé, il faut « allez voir! ». Éteignez votre télé, arrêtez d’avoir peur!
Vous vous produisez sur scène avec vos deux guitares et un accordéon, vous entourez-vous d’autres musiciens ou d’autres instruments pour cet album?
Oui, on est toujours tous les trois à la guitare et à l’accordéon et on a ajouté quelques instruments, la guitare bolivienne (Charango), on a ressorti notre harmonica et une guitare électrique.
Comment se passe la composition de chansons ?
Ce sont souvent les textes qui amènent la musique. L’inverse est plus rare mais par exemple avec la guitare bolivienne on se base sur l’instrument pour des chansons plus légères comme La guitare Sud Américaine par exemple.
Vous chantez tous les trois, est-ce que vous écrivez aussi ensemble?
Oui on écrit tous les trois; ou à deux, ou même tout seul… on a pas de formule.
Parmi toutes vos chansons, laquelle vous caractérise le plus ?
Toutes! On a jamais abandonné un enfant sur la route, on a envie de dire des choses par rapport à chacune d’entres elles, et elles sont bien toutes ensemble.
De la rue à l’international
On se rappelle de vos débuts à La Rochelle ou vous clamiez haut et fort, « C’est pas nous qui sommes à la rue, c’est la rue Kétanou ». Est-ce que ça vous arrive encore de jouer dans les rues ou à l’improviste dans un bar?
Oui! On a chacun d’autres formations musicales à coté (Mourad Mousset c’est aussi Mon Côté Punk, Olivier Leite avec le collectif On y pense et Florent Vintrigner a sorti deux albums solo) avec lesquels on fait quelques concerts un peu partout, mais ça nous arrive aussi de nous retrouver et de jouer tous les trois.
Arrivez-vous à faire voyager votre musique à l’étranger ?
La chanson française voyage aussi autour du monde, on a beaucoup de demande de l’étranger. Trois musiciens, un accordéon… Je pense qu’on représente la chanson française, on était assez mobiles mais on est tous papa maintenant, donc on se contente de faire une tournée en France pour l’instant. Ceci dit on est déjà allés à New York, en Louisiane, en Russie, au Brésil, en Finlande…. Il y en a quelques pays qu’on a refusés, comme le Qatar. Le lieu n’était pas très à propos, c’était un peu démesuré et contre nos principes d’aller jouer là-bas.
Un festival que vous affectionnez particulièrement ?
Il y a plein d’endroit qu’on aime retrouver. On est partis un an en tournée en France et on retrouve des amis, un public partout où on va.
Après les Francofolies de Montréal, serez-vous également aux Francofolies de La Rochelle?
Non pas cette année. On a fait nos premier concerts à La Rochelle en 98 avec Jean Louis Foulquier, le fondateur des Francofolies de La Rochelle. Il est décédé en décembre dernier, ça va surement être différent maintenant mais on va revenir jouer aux Francofolies, c’est sûr.
Vos chansons à textes peuvent être très poétiques mais aussi profondes et revendiquer beaucoup de choses, auriez vous un coup de gueule à pousser?
Il y en a trop… notre coup de gueule est dans le fait d’être enfermé. On tient les gens dans l’idée que le danger vient de l’étranger, que les problèmes sociaux et financiers viennent d’ailleurs alors qu’on voit s’écrouler des partis politiques… Nous on chante en montrant nos couleurs et nos choix politiques, on continue d’être utopique que ça plaise ou non!
Et un coup de coeur ?
Gros coup de cœur pour l’association Sea Shepherd qui défend les animaux marins. C’est important de préserver la nature et on s’est engagé la dedans! L’écologie c’est un discours et un combat qui nous tient à coeur.
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