Entrevue | Danakil, Entre les lignes

Le vendredi 6 juin, Sors-tu.ca était en entrevue téléphonique avec Mathieu Dassieu saxophoniste et coach du groupe de reggae français Danakil, quatre jours avant leur départ pour une tournée au Québec pour présenter leur nouvel album Entre les lignes et explorer un peu plus le Canada…

Danakil-grpLa colonie sur la route du Québec

Ils sont sortis gagnants des Victoires du Reggae 2013 dans la catégorie « Meilleur nouvel album 2013 » (pour Echos du Dub) et « Meilleur album live » (pour Live on air à la Cigale) et viennent maintenant faire un petit tour de l’autre coté de l’Atlantique. Les neuf musiciens de Danakil sont maintenant des habitués de la scène québécoise. « On retrouve nos habitudes, ça fait quatre ans qu’on fréquente les festivals des Francofolies et Festival de Jazz! » explique Mathieu Dassieu. »Le cadre est exceptionnel et l’ambiance toujours bonne! » ajoute-t-il.

« C’est très excitant de jouer à l’international, on est pas encore blasé de faire notre métier, on aime aller à la rencontre des publics. »

En plus des Francofolies, Danakil ira faire un tour au Festival de la chanson à Tadoussac. « On sort un peu de Montréal cette année, on va à Tadoussac ça nous permet de découvrir un peu plus. On aimerait beaucoup se concentrer sur le Canada, découvrir des nouvelles villes et faire des petites tournées un peu partout. »

Le public aussi aura l’occasion de découvrir du nouveau Danakil puisque le dernier album Entre les lignes est sorti seulement le 3 juin ici. « Le concert sera un 50/50, on essaye toujours de faire découvrir nos nouvelles chansons, on ne veut pas rester sur des acquis. Un départ à zéro pour être le plus actuel possible, explique-t-il, sans pour autant se passer des incontournables chansons Les champs de roses ou Marley. »

Bacorecords

2014 c’est une grande année! Il y a trois ans, les membres de Danakil ont créé leur propre label Bacorecords, un projet qui leur tenait à coeur depuis longtemps et qu’ils ont beaucoup développé cette année. « On a ouvert un pôle, on est capable de travailler sur la carrière d’un artiste à 360°, on prépare des tournées, on fait des répétitions… On avait vraiment envie de prendre les rennes, et d’être indépendant. »

Danakil et ses invités

Danakil est toujours bien entouré, en qualité comme en quantité! Pour ce dernier album on retrouve pour la première fois les Twinkle Brothers ensemble, le leader des Groundation Harrison « Professor » Stafford et Ky Mani Marley.

C’est important pour vous de partager votre musique? Oui! C’est l’occasion pour  nous d’aller à l’encontre d’artistes… C’est pas forcément que des amis proches, comme Groundation, on les côtoie depuis un certain temps et ça s’est fait de façon très naturelle. Les Twinkle Brothers c’est plus du one shot, des rencontres qu’on planifie à l’avance. On travaille ensemble sur un morceau bien particulier, c’est collectif et on participe de façon active.

Un invité particulier? Moi j’aimerais beaucoup faire un morceau avec un artiste qui s’appelle Patrice, il a une super voix!

Et au Québec, quelques amis? L’année dernière, on a eu une super révélation; le groupe Nomadic Massiv!

Est-ce que vous les invitez dans vos tournées ? C’est pas tout le temps possible, ils ont leur propre carrière à gérer. Les tournées sont très longues, on voyage régulièrement avec des copains ou des membres du label. Tribe, par exemple, a fait pas mal de route avec nous. Quand il y a de la place dans le bus, on invite des chanteurs à venir passer trois quatre jours avec nous.  Manjoul est notre percussionniste qui vient renforcer l’équipe de temps en temps. Il vient de Bamako en Afrique donc il reste avec nous sur des périodes plus longues, un mois ou deux mois. On a un bus qui peut contenir 18 personnes, et nous on est 16. Ça ressemble à une grande colonie sur la route.

Et pour l’écriture ça se passe comment? On compose tous ensemble mais l’écriture reste entre les mains du chanteur. On a quand même tous un droit de regard sur les autres.

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