Entrevue avec Valley : le second chapitre s’ouvre
C’est une très belle année pour le groupe originaire de Toronto, Valley. Ils sont en tournée depuis le 13 avril dernier en Amérique du Nord. Ils en profitent pour donner de petits aperçus de leur prochain album Lost In Translation qui sortira le 23 juin prochain. Sors-tu? s’est entretenu avec deux membres du groupe quelques heures avant le début de leur tournée au Petit Campus de Montréal, voici tout ce qu’on sait !
Le groupe d’indie pop est composé du chanteur principal Rob Laska, du guitariste Michael « Mickey » Brandolino, du bassiste Alex Dimauro et de la percussionniste Karah James. De notre côté, nous avons parlé avec Rob Laska et Karah James qui ont répondu à nos questions. C’était surtout l’occasion pour eux d’expliquer leur prochain album.
Lost In Translation
Les chanceux qui ont eu l’occasion de voir Valley en concert ou qui vont prochainement les voir auront le droit d’entendre quelques chansons de leur nouvel album. Pour rappel, deux simples sont déjà sortis (Throwback Tears et Good, But Not Together) et un troisième intitulé Break For You est attendu pour bientôt, alors restez vigilant !
Lost In Translation est une coupure, c’est le groupe qui «se réveille» après leur premier album, This Room Is White, qui était sorti en 2016. «On l’a écrit quand on avait 18 ou 19 ans, on venait juste de sortir de l’école secondaire», a expliqué le chanteur Rob Laska. Après cet album, le groupe a sorti quelques EP et sept ans plus tard arrive Lost In Translation.
« Cet album, c’est nous qui nous réveillons de cette période alors qu’on a 26 ou 27 ans maintenant », renchérit-il.
C’est se regarder dans le miroir et se demander : comment ai-je changé [depuis la dernière fois], qu’est ce qui est resté pareil, quelles choses voulons-nous garder de ce premier chapitre de nos vies ?
Ainsi, l’album est une ouverture sur un deuxième chapitre de leur vie qui contient beaucoup de sentiments et de questionnements.
« C’est aller dans le processus de se dire quels sont les sentiments qui nous manquent, qu’on veut oublier », ajoute-t-il.
L’écriture sur papier de ce deuxième album a pris du temps. Le groupe en a profité pour faire une thérapie de groupe et travailler sur leur dynamique. Lost In Translation a aussi beaucoup voyagé, il a été écrit en Corée du Sud et dans tous les États-Unis entre autres. « Il est spécial. Quand on l’écoute, il y a beaucoup de moments différents de nos vies qui sont transposées», explique le chanteur.
Pour eux, c’est le parfait second album et du côté musical, ils se sont inspirés d’artistes tels que Fleetwood Mac qui a toujours été une inspiration classique pour eux ainsi que Coldplay. Selon Rob Laska, Valley « aime les groupes qui ne vivent pas dans un calendrier précis. »
Avec Lost In Translation, Valley a voulu créer quelque chose qui passe l’épreuve du temps avec des chansons qui se connectent entre elles. Rob Laska ajoute à ce propos : «On s’est inspiré de “classiques” et on est vraiment excité que les gens puissent l’écouter ».
Profiter de l’instant présent
Lorsqu’on aborde le futur, le groupe semble être préparé, ou encore en train de réfléchir quant à la meilleure manière de l’aborder.
«J’ai réalisé ce matin que je voulais moins me concentrer sur le succès, mais plus sur la signification de tout ça », explique la percussionniste Karah James. Elle se demande pourquoi ça compte d’avoir du succès quand on ne comprend pas la dimension que ça prend. Elle ajoute que leur but à ce stade « c’est d’être capable de faire de la musique, ne pas faire de burn-out et continuer d’être heureux […] d’apprécier ces moments pour se dire plus tard : on l’a fait». Des paroles sages qui sont partagées par Rob Laska.
Toutefois, le chanteur se considère plutôt comme un bourreau de travail (workaholic). Il avoue être souvent concentré sur la suite des choses : « Je suis le pire pour ça, quand l’album est fini, je me demande toujours quelle est la suite, quel est le troisième album, qu’est-ce qu’on fait maintenant? », avoue-t-il en riant. Il compare cette situation en une constante simulation, mais se rassure en disant que toutes ces questions sur le futur, « c’est le défi le plus dur auquel de nombreux artistes font face. »
En attendant, le groupe essaye d’apprécier l’instant présent au maximum, pour ne pas avoir de regrets plus tard.
Valley en tournée, ça donne quoi ?
Valley est donc en tournée nord-américaine jusqu’au début juin. Pour ce qui est du reste du monde, le groupe est clair : « On adorerait aller en Europe, en Asie ou en Australie, on apprécie vraiment tous nos fans là-bas ».
Mais pour l’instant, il faut vivre l’instant présent et si un jour vous hésitez à prendre des billets, on a demandé en cinq mots à Karah et Rob de vous convaincre d’aller voir Valley en concert, une tâche difficile pour les deux artistes qui se considèrent comme de grands parleurs.
« Électrique, nostalgique, spontané, backflip et définitivement FOMO », ont-ils dit à tour de rôle. « Mickey fait des backflips sur le stage des fois », a expliqué Rob en rigolant avant d’ajouter que si vous ne venez pas, ils étaient désolés que vous ayez manqué ça!
Vos commentaires