crédit photo: Camille Gladu-Drouin
Paupière

Entrevue avec Paupière | Le joyau électropop cligne de nouveau!

Ce nom ne vous est probablement pas inconnu et vous avez sûrement dû les croiser sur les différentes scènes des festivals comme les Francos ces dernières années. En effet, le groupe Paupière jouit d’une réputation enviable qui ne fait qu’enfler due en partie au succès de son premier album « À jamais privé de réponses », publié en 2017. Le 4 octobre dernier, la formation a fait paraitre un nouvel EP intitulé « Jettatura » et s’est offert le luxe d’aller le défendre à l’étranger notamment à Paris et à Séoul en Corée. Rencontre avec Pierre-Luc Bégin et Éliane Préfontaine, deux des membres qui forment ce trio atypique et talentueux.

Jeter un sort

N’en déplaise à Céline, Jettatura signifie « jeter un sort » dans le langage populaire napolitain. « On a composé les chansons avant de trouver le titre, raconte Éliane Préfontaine. J’accrochais sur le mot mauvais œil et en cherchant un peu dans son champ lexical puis je suis tombé sur Jettatura, qui signifie jeter un sort et qui était aussi un clin d’œil au nom du groupe. »

Au total, ce nouvel EP comptabilise cinq titres toujours fidèles au son du groupe et qui s’investit encore plus profondément dans la synth-pop chaude et prenante de la fin des années 1970 et le début des années 1980 .  « C’est sûrement dû au fait qu’on a travaillé avec Steven Chouinard, le nouveau réalisateur qui est un peu fanatique d’une certaine façon de faire un peu vintage avec beaucoup de machines et d’instruments de l’époque, explique Pierre-Luc Bégin. Il y aussi le son de la batterie qui est important par exemple sur Coquille de noix, ça fait très seventies. »

« On n’utilise plus que des sons de vrais instruments alors qu’avant on intégrait des sons MIDI, ajoute Éliane Préfontaine.  Par exemple, la raison pour laquelle Splash Zone sonne un peu plus moderne, c’est que c’est celle qui a reçu le moins d’interventions en studio. »

* Photo par Camille Gladu-Drouin.

Flamboyant sur scène

Paupière est connu pour proposer une prestation scénique complètement allumée et éclatée. Une formule qui a apparemment séduit outre-Atlantique, en France comme en Corée en dépit d’un chant francophone. « C’était merveilleux, déclare Pierre-Luc Bégin au sujet du pays asiatique. Le visuel est assez important, on est quand même exubérants en spectacle. Le chant est important mais pas autant que chez certains chansonniers par exemple. » Et d’ajouter : « Il y a de la séquence, on est là pour renforcer certaines parties, pour moi aux drums par exemple ou Éliane aux claviers. Tu arrives live et il faut décider ce que tu vas jouer ou non. On décortique la chanson et on la divise en trois. »

* Photo par Mathieu Fortin.

Lancement à Montréal

Que les fans québécois du groupe se rassurent, Paupière a prévu de faire le lancement de son EP ce jeudi 24 à l’Esco avant d’enchaîner les dates de concert avec notamment un arrêt le 15 novembre à Québec et le 29 à Sherbrooke. « C’est un choix, on aime la grandeur de la salle et la qualité du son, affirme Éliane Préfontaine. C’est important pour nous d’avoir un bon système de son pour présenter nos chansons. On aime l’équipe, on aime la grandeur de la salle, on avait envie que ça soit intime pour le lancement.»

Et s’ils devaient partager la scène avec un artiste? « Il y a une quelques artistes: Daniel Bélanger, ça a été une énorme influence pour nous mais aussi pas mal de Français, comme Charlotte Gainsbourg par exemple. En terme de sonorités, ça irait bien avec notre style, conclut Pierre-Luc Bégin. »

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