Entrevue avec la direction du nouveau festival Palomosa | Une première édition qui fait rêver

Cela ne fait pas si longtemps que les festivaliers québécois prenaient connaissance de la naissance d’un nouveau festival au parc Jean-Drapeau. On ne parle pas ici d’un petit festival émergent en région, non. Palomosa, produit par Multicolore, présentera sa première édition les 6 et 7 septembre prochain avec une programmation pas piquée des vers. Pour en savoir plus sur ce nouvel événement à mettre au calendrier, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Mathieu Constance, directeur à la programmation.

Le petit nouveau sur Jean-Drapeau

La compagnie de production derrière le nouvel événement de la rentrée avait dans le passé le Festival MEG Montréal, un événement consacré à la musique électronique qui en était à sa 24e édition l’an dernier. C’est de l’absence du MEG cette année qu’est né le Palomosa. Un festival qui, fidèle aux habitudes de Multicolore, propose de l’électro, mais aussi du hip-hop, du pop, et même du hard rock. « On prend toute la partie électronique et avant-gardiste des années 2000 que le MEG a su présenter et mettre de l’avant et on fait la continuité de ça en présentant d’autres styles de musique avec des artistes du moment, […] un mélange de pionniers et de légendes », nous explique Mathieu quant à la nouvelle direction.

Jai Paul. Crédit photo : Amy Harris

Continuer de faire ce qu’ils font bien

La disposition des scènes sur le site offrira aux festivaliers des repères par rapport aux styles musicaux qui y seront joués. La scène du côté du Jardin Le Petit Prince présentera principalement la portion électronique de la programmation comme la compagnie le fait déjà durant l’été avec Piknic Électronik. Hyper pop, EDM et techno y seront servis à profusion dans un décor qui sera familier pour les amateurs montréalais de la scène électro. La scène principale accueillera aussi le genre phare des événements de la compagnie de production, mais aussi les têtes d’affiche qui se démarquent dans la pop latine et dans le rap notamment.

« C’est quelque chose qu’on fait beaucoup en salles avec la bannière Avec Courage. C’est des shows qu’on a à cœur, […] ça nous démangeait d’avoir une plateforme et de pouvoir mettre ces sons-là sur un des plus gros stages », raconte le directeur de programmation. « On cherchait une programmation qui se voulait inclusive de tous les nouveaux sons à l’international et de pouvoir balancer ça avec des légendes comme Jai Paul, qui produit son quatrième show à vie », ajoute Mathieu.

Une liste de contacts de renom

Pas besoin de faire ses preuves quand on a déjà l’habitude de travailler avec des noms qui performent à l’international. Le festival compte Gesaffelstein, BADBADNOTGOOD, Yaeji, Kali Uchis et une multitude d’artistes pour tous les goûts. Des artistes qui étaient courtisés depuis longtemps. « Pour l’équipe de programmation, je pense que Jai Paul, c’est vraiment très personnel. C’est quelque chose qu’on ne pensait pas être capable d’avoir et qu’on a réussi à mettre de l’avant. C’est vraiment un honneur pour nous de pouvoir produire ça en première année », insiste le directeur.

« Yung Lean, c’est un artiste qu’on suit depuis vraiment longtemps, le pionnier du cloud rap, un son qu’on aime beaucoup », ajoute-t-il quant à ses coups de cœur figurant sur l’affiche.

* Yung Lean à Santa Teresa 2019. Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Avec la relation qui date depuis longtemps entre la compagnie de production et le parc Jean-Drapeau, il était de mise que la première édition du Palomosa se déroule à cet endroit. Un lieu qui pourra accueillir un grand nombre de festivaliers, à l’échelle des vedettes qui seront de passage sur scène.

Différent pour plaire

Étant plus diversifié que son grand frère le MEG Montréal, Palomosa devrait attirer une clientèle plus hétérogène, tout en restant cohérent dans la progression de la programmation.

Que ça soit Snow Strippers, Yaeji et Yung Lean, un après l’autre, je pense que même si ce ne sont pas toutes les mêmes personnes dans la foule, ils vont aimer ça. Je pense qu’ils seront là pour les mêmes raisons. Il y en a pour tous les goûts.

Le festival sera donc une merveilleuse occasion de chanter et danser sur nos morceaux préférés, mais aussi d’ouvrir nos horizons aux différents genres, une offre de styles musicaux qui est unique à Montréal.

Le Palomosa n’en est qu’à sa première édition, mais cela n’empêche pas le directeur de la programmation et son équipe de déjà rêver aux prochaines années. « C’est sûr que ça se veut un rendez-vous annuel pour nous », répond Mathieu concernant la pérennité de l’événement. Comme quoi la prochaine programmation pourrait être aussi magique que l’année de création, ou plus encore.

Pour connaître tous les détails du festival et de la programmation, visitez le site Internet du Palomosa.

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