Entrevue avec Charles-Antoine Gosselin | Transition spontanée
On l’a connu au sein de la formation Harvest Breed, on l’a vu en solo pour la première fois aux Francouvertes en 2015. Charles-Antoine Gosselin nous présente maintenant son premier album solo « Bleu Soleil » et se prépare à un été bien chargé de tournée, en commençant par une soirée au Théâtre du Vieux-Terrebonne ce vendredi 19 mai prochain.
L’album Bleu Soleil, c’est entièrement Charles-Antoine Gosselin. Il a écrit ses chansons, les a enregistrées en studio chez lui, et a même fait sa propre réalisation, épaulé par André Papanicolaou. « Au départ, j’ai essayé de le faire seul, mais rapidement, je me suis mis à tourner en rond dans le studio chez moi. C’est à ce moment-là que j’ai approché André. »
Avant même d’entrer en studio, l’auteur-compositeur-interprète savait la direction qu’il souhaitait prendre pour l’enregistrement: la spontanéité. « Tout au long du processus de création des tounes, j’essayais de ne pas voir ce qu’elles auraient l’air sur l’album, de ne pas penser tout de suite à la réalisation. »
Il a fait appel à José Major à la batterie et Philippe Brault à la basse pour compléter le son. De là, les gars se sont mis à jammer. « Les deux ne connaissaient pas les tounes. On a vraiment fait ça live. Les gars écoutaient ce que j’avais et ils embarquaient. Bien souvent, ce qui est sur l’album, c’est comme la deuxième take. » Une pour essayer, l’autre pour enregistrer.
En toute spontanéité
Charles-Antoine Gosselin avait réussi un passage remarqué aux Francouvertes en 2015. Sur Bleu Soleil, il nous propose de replonger avec lui dans cette période-là de sa carrière en incluant certains morceaux qui lui avait permis d’accéder à la finale. On retrouve notamment L’espoir est un lit froid et la récipiendaire du Prix SOCAN de la chanson primée, Il m’en aura fallu du temps.
La pièce centrale de l’album est toutefois le morceau Les moments de dérive, selon Charles-Antoine Gosselin. « C’est un morceau qui parle de ma mauvaise habitude que j’ai de tout le temps me projeter dans le futur, de me créer des scénarios de ce qui pourrait arriver, parce que bien souvent c’est négatif. Donc la chanson raconte que peu importe comment j’essaie de regarder loin, je ne verrai jamais ce qui va arriver. Tu sais, avec du recul, tu peux voir que t’as été un peu niaiseux de perdre ton temps à te faire des scénarios plutôt que d’embrasser le moment. » C’est une philosophie qu’il souhaite appliquer à son quotidien, mais surtout à sa carrière. C’est la plus grande leçon qu’il retire de la création de son album, soutient-il.
Il ressent bien entendu beaucoup de fierté suite à la sortie de l’album, notamment parce que c’est son premier, mais aussi parce qu’il représente pour lui un dépassement de soi. « Je trouve que l’album ne sonne pas trop sûr et réfléchi. Je voulais vraiment sortir de ma zone de confort, de me surprendre, de faire quelque chose de spontané. »
Bleu Soleil lui a permis de se rendre au point de sa carrière qu’il recherchait depuis longtemps. C’est ce sentiment d’évolution qui se cache derrière le titre de l’album. « Cet album-là, c’est vraiment un album de transition de band à solo. Cette période-là de ma vie a été pleine de changements et je trouve que c’est ça que l’album dégage. Bleu Soleil pour moi, c’est le moment dans la nuit quand le soleil se lève et que tout devient bleu. C’est le moment entre la nuit et le jour. »
Les découvertes de la tournée
Charles-Antoine Gosselin a choisi de produire son album sous son propre label. Depuis la sortie de l’album, le Sherbrookois n’a pas encore un l’opportunité de plancher sur des nouveaux morceaux. Étant complètement indépendant, Charles-Antoine doit maintenant passer à l’étape plus corporative du processus: les envois de courriels. « J’ai hâte de retrouver le plaisir de la création. C’est plutôt le chapeau de gars de bureau que je porte en ce moment. »
Prendra-t-il d’autres artistes sous son aile de gérant de label ? Non, pour l’instant, il ne le fait que pour lui. Pourtant, Charles-Antoine Gosselin s’en tire quand même pas mal avec une quarantaine de shows de prévus cet été, de Montréal à la Gaspésie.
Pour bien lancer sa saison estivale mouvementée, Charles-Antoine Gosselin s’arrêtera au Théâtre du Vieux-Terrebonne le 17 mai prochain, et il est emballé. N’ayant pas eu la chance d’y aller bien souvent, il en retire à chaque fois un bon souvenir. « J’adore les vieilles maisons, donc j’ai trippé sur l’ambiance du Vieux-Terrebonne. Et les gens avaient été super gentils. J’ai particulièrement hâte d’y retourner. C’est un spectacle qui est booké quasiment depuis un an, donc ça fait longtemps que j’y pense. Ce que j’aime le plus de la tournée, ce sont les lieux que ça me fait découvrir. »
Les billets pour le spectacle au Théâtre du Vieux-Terrebonne sont en vente juste ici !
* Cet article a été produit en collaboration avec le Théâtre du Vieux-Terrebonne.
- Artiste(s)
- Charles-Antoine Gosselin
- Ville(s)
- Terrebonne
- Salle(s)
- Théâtre du Vieux-Terrebonne
- Catégorie(s)
- Folk,
Vos commentaires