Dominica Merola

Critique CD: Dominica Merola – Appassionata

Dominica Merola
Appassionata

Armée de chansons du répertoire italien populaire, de compositions personnelles et aussi de quelques classiques québécois, Dominica Merola nous offre Appassionata, un album sans prétention, mais malgré tout intéressant.

Cet opus, le deuxième de l’artiste d’origine italienne, plaira à coup sur à ceux qui apprécient le chant, la musique classique et les sérénades napolitaines.

Pour réaliser Appassionata, Dominica Merola a pu compter sur l’étroite collaboration de Luc Boivin (directeur musical de l’émission Belle et Bum). Le réputé percussionniste a su apporter sa touche personnelle en plus d’ajouter couleur et sens rythmique dans les arrangements de cet album majoritairement interprété en italien.

Les guitares (acoustique, électrique, dobro et mandoline), piano, contrebasse et accordéon sont à l’honneur tout au long de ce périple musical.


Des monuments francophones… à la sauce italienne!

La chanteuse, qui possède une voix chaude et juste, nous fait revisiter, à l’italienne, Le Petit Bonheur de Félix Leclerc (La piccola Gioia) et Les croissants de soleil de Jean Robitaille (Il sole in un bignè). Le résultat est plus que agréable.

Pas toujours évident de s’attaquer de la sorte à ces types de chansons, surtout celle d’un monstre sacré comme Félix Leclerc. Dominica Merola le fait avec brio.

Autre moment fort de l’album: la pièce Volare, classique de la chanson italienne, que Dominica Merola interprète en duo avec Marco Calliari. Le dynamisme du chanteur ainsi que son jeu de guitare énergique apportent une nouvelle saveur à cet air archi-connu. Le résultat est contagieux et on ne peut s’empêcher de fredonner.

Notons aussi la présence de Paulo Ramos sur Bella Mia. La collaboration vocale de l’artiste d’origine Brésilienne est faite en toute subtilité et ajoute une belle profondeur à ce morceau.

Cependant, la participation de Daniel Lavoie, dans Naufragés, brise en quelque sorte, le fil conducteur et la cohérence de l’ensemble. Pas que la prestation du chanteur ne soit pas à la hauteur, bien au contraire, mais c’est plutôt sa présence en tant que tel sur Appassionata, qui ne semble pas être pertinente.

Sans révolutionner le genre, et malgré quelques passages moins intéressants (D’ici et de là-bas, Naufragés et Torna piccina mia), l’album Appassionata procurera plaisir et dépaysement. Il accompagnera à merveille vos longs soupers familial du dimanche soir, à bavarder de tout et de rien, autour d’un Chianti Classico.

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