Disclosure à Piknic Électronik | Jusqu’au bout de l’été
Une soirée avec Disclosure pour commencer la longue fin de semaine de la fête du Travail, voilà la brillante idée de la part des programmateurs de Piknic Électronik – côté OfF Piknic, pour être précis.
Après un passage à Osheaga dans ce même parc Jean-Drapeau en 2013, et une autre tentative semi-échouée pour l’édition 2016 où le duo de DJs anglais n’avait pas pu arriver à temps à cause de problèmes d’avion, mais s’était rattrapé en afterparty au New City Gas, le public montréalais semblait ravi de les retrouver après cette longue attente de huit ans, voire onze pour les plus malchanceux. En face, sur scène, le plaisir semblait partagé. Ouvrant leur set avec When the fire starts to burn, une chanson datant de leur tout premier album en 2013, le ton était donné : Disclosure nous voulait sur nos pieds pour les deux prochaines heures, et ils ont tout donné pour.
Avec le soleil couchant sur cette vue superbe sur le Vieux-Port de Montréal, une belle température au rendez-vous et leur musique, tous les éléments étaient réunis pour une soirée de fin d’été exceptionnelle. Une bonne humeur générale se dégageait des frères Guy et Howard Lawrence derrière leurs platines, et du public sur le faux gazon. Certains avaient enlevé leurs chaussures pour danser plus librement, d’autres montraient leurs talents en voguing au milieu de cercles de festivaliers curieux et enthousiastes.
Pas de grande mise en scène pour Disclosure, les DJs mixent habillés simplement, devant un écran qui ne faisait que projeter leur image ou leur logo, mais visiblement, l’important était ailleurs : faire plaisir à leur public, mais aussi à eux-mêmes. Contrairement à d’autres artistes qui tiendraient peut-être scrupuleusement à ne passer que leurs propres chansons, Disclosure avait en fait préparé une parfaite playlist de fête de trentenaires. On a ainsi entendu des remix de Needed Me de Rihanna, Fallin’ d’Alicia Keys et d’Hollaback Girl de Gwen Stefani, et dans un des moments les plus mémorables de la soirée, Music Sounds Better with You de Stardust (1998) entrelacé avec l’immanquable Latch, en duo avec Sam Smith.
Les performances live sont ainsi souvent une bonne occasion de se rappeler à quel point un groupe peut engranger des hits, et Disclosure est assez bien placé pour le savoir : White Noise, You and Me, Nocturnal avec The Weeknd, toutes ces chansons aux millions d’écoutes (plus d’un milliard pour Latch, évoquée plus haut) jouées hier ont rendu le public survolté.
Entre ces chansons ultra connues, ils ont également fait place à d’autres aux tonalités plus diversifiées et moins occidentales, telles que Tondo avec Eko Roosevelt, ou Douha (Mali Mali) avec Fatoumata Diawara, sans que jamais le public ne relâche son intérêt.
« No sleep, Montreal? », ont-ils lancé à la foule qui, effectivement, semblait avoir de l’énergie pour continuer bien au-delà de l’heure de fin. Mais il a fallu néanmoins se séparer, et c’est en français que Disclosure a fait ses adieux avec un « merci beaucoup, au revoir! » et l’espoir de les revoir avant que huit autres longues années s’écoulent.
Nos photos en vrac
- Artiste(s)
- Disclosure
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Electro,
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