Critique | The Wilderness of Manitoba au Divan Orange

Vous vous souvenez de ces examens de mathématiques au primaire dans lesquels on pouvait avoir toutes les bonnes réponses mais quand même couler à cause de non respect des consignes ou de mauvaises démarches ? C’est ça qui s’est passé hier avec The Wilderness of Manitoba.

La bonne musique était là, le reste non.

Plus précisément, ce qui est arrivé c’est que sur le site du Divan Orange, l’événement était annoncé pour 21h30. Sur Facebook, l’événement officiel notait 21 :00.

Or si tu es de ceux qui sont arrivés pour 21h00,  tu as raté l’entièreté de la première partie, soit une performance de Whitebrow.

Semblerait que le tout ait commencé à 20h15, finalement.

Non seulement ceci, mais en plus, lorsque les membres de The Wilderness of Manitoba sont montés sur la scène, ça semblait être pour un test de son. Ils n’ont pas dit un mot au micro, ont accordé leurs instruments, ont commencé à jouer un peu en vitesse.

Sur 10, à quel point on pouvait être convaincu que ce n’était qu’un calibrage avant la véritable prestation, donnons un 10. Mais non, ils ont continué et enchaîné tout le spectacle, devant un public légèrement confus.

Un faux départ vraiment dommage parce que musicalement parlant, tout était à point. Les harmonies vocales étaient délicieuses, l’instrumentation était intéressante. En fait il faut donner à César ce qui revient à César : sur disque, le groupe est fabuleux. En 4 ans, ils ont créé 3 albums d’une qualité indéniable, contenant des bijoux de composition folk (écoutez November, Evening ou The Arc).

Mais là, ils ont joué ces bijoux de composition folk avec un presque désintérêt, à la grosse course, pas de rappel, rien.

Une heure pile plus tard, on quittait le Divan Orange, déçus par un groupe qu’on attendait avec impatience.

Consolation : on peut encore se délecter de leur musique quand même.