Critique | The Dandy Warhols au Club Soda de Montréal

Sorti en août 2000, Thirteen Tales From Urban Bohemia est considéré comme un album phare des Dandy Warhols. Treize ans après sa parution, il semble donc logique que le groupe ait décidé, cette année (2013), de nous le présenter en entier, au plus grand bonheur des nostalgiques et des fans plus récents.

Avant même que les lumières du Club Soda ne soient éteintes, le groupe était déjà installé et prêt à jouer, tandis que les instruments des six musiciens commençaient déjà à siffler d’impatience. «Welcome to the 13th anniversary of the album!», clame alors Courtney Taylor-Taylor, chanteur des Dandy Warhols, avant de commencer à jouer Godless, ouverture de l’album.

Ce sera d’ailleurs l’une des seules fois où le leader du groupe s’adressera au public, les chansons s’enchaînant de la même manière qu’elles s’enchaînent sur Thirteen Tales From Urban Bohemia.

Derrière le groupe, aligné devant la scène, deux musiciens un peu en retrait viennent compléter la formation. Au-dessus de leurs têtes, de longues bandes de tissu pendant du plafond. Tout au long du spectacle, des projections les illuminent d’animations, de films et de ciels étoilés. Parfois encore, ces bandes sont teintes par des projecteurs cachés et leurs couleurs semblent danser au rythme de la musique.

Les éclairages occupent d’ailleurs une place très importante dans ce spectacle. En effet, chaque chanson semble avoir sa propre atmosphère lumineuse, et si les divers projecteurs s’allument et s’éteignent sans cesse, ils le font d’une manière cohérente. Cependant, dans certains cas, les stroboscopes étaient utilisés du début à la fin de la chanson, ce qui pouvait devenir, à force, épuisant.

Le groupe lui-même semblait fatigué, Taylor-Taylor n’était pas très bavard et restait droit et fier derrière son micro. Cependant, force est d’admettre que le groupe ne manquait pas de prestance pour autant.

S’il n’a pas offert de rappel au public enchanté qui ne s’est pourtant pas empêché d’en réclamer un, il faut toutefois noter que le groupe a joué deux heures pour son public. Lorsque les treize chansons de l’album présenté furent finies, le chanteur et guitariste s’est retrouvé seul, a rassuré le public en annonçant que ses amis n’étaient pas partis loin, et a enchaîné sur «Well, now, we are going to play… All the other hits», en souriant.

Au bout du compte, cette soirée était lumineuse et mélodieuse. Les chansons interprétées l’ont été sans faille, et le groupe a su envoûter son public avec des projections hypnotisantes. Généreux et chaleureux, les Dandy Warhols ont frappé très fort.

Photos en vrac, par Pascal Leduc