Critique | Stephen Malkmus & The Jicks et Disappears au Café Campus
Stephen Malkmus était de retour à Montréal dimanche soir avec ses Jicks et Disappears en première partie. Retour sur un concert tout en rock bien grinçant au Café Campus.
Malkmus avait du nouveau matériel à présenter. Ce n’est donc pas surprenant de retrouver autant de nouvelles chansons tirées de Wig Out At Jagbags, petit nouveau paru en janvier dernier. En fait, le chanteur de Pavement – qui a maintenant plus d’expérience avec ses Jicks qu’au sein du band culte des années 1990 auquel il sera toujours associé dans l’esprit des fans – en a jouées une dizaine. Aussi bien dire la presque-totalité.
Fidèle à son habitude, le rockeur de 47 ans paraissait savoureusement brouillon… peut-être un peu trop même. Son petit côté slacker n’étonne plus personne, ça fait même partie de son charme. Mais le bonhomme paraissait un peu déconnecté de la foule et de ses propres musiciens, plus souvent qu’autrement. Pendant Asking Price, notamment ; l’ensemble paraissait décousu, chancelant.
En revanche, d’autres titres rentraient au poste : Brain Gallop et son duo de guitares en finale, Tune Grief, l’explosive Stick et la plus posée Share the Red, avec sa finale en tempête.
Au rappel, les musiciens ont entonné Father To A Sister of A Thought, de Pavement, après s’être consulté longuement sur scène. Joli moment. La sympathique The Hook visait également dans le mille.
Peu communicatif envers le public, Malkmus a délégué à son guitariste et claviériste Mike Clark la responsabilité de faire la jasette, tâche dont il s’est bien acquitté, en français, svp ! En nous expliquant qu’il avait tweeté un message aux fans dans la langue de Molière, il s’est demandé si la traduction de l’expression « Let’s Do It ! » était bien « Faisons-le ! »… Hmm, pas tout à fait.
Une belle soirée de rock bien rugueux, dans l’ensemble, mais on aurait dit que Malkmus décollait par moments un peu trop loin de la réalité, ce qui donnait lieu à des moments couci-couça.
Disappears
En première partie, la formation shoegaze de Chicago, Disappears, a brillé avec un set un peu atypique. Du bon gros rock garage, basé sur un groove martelé avec aplomb par le batteur Noah Leger, qui est franchement inspirant à regarder.
Le jeu de guitare un peu noise brille par son soucis du détail, alors que la voix de Brian Case intervient lorsqu’il le faut, avec un effet slapback au micro, qui ajoute à l’esthétique sonore du groupe.
Excellente première partie. Les titres tirés de Pre Language, album de 2012, sont à découvrir.
Grille de chansons
Cinnamon & Lesbians
Scattegories
Lariat
Brain Gallop
The Janitor Revealed
Tune Grief
Out of Reaches
Chartjunk
Shibboleth
Cold Son
Asking Price
Stick Figures In Love
Share the Red
Houston Hades
Surreal Teenagers
Rappel
The Hook
??? (nouvelle chanson?)
Father To A Sister of A Thought (Pavement)
Photos en vrac
par Catherine Rosa
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- Artiste(s)
- Disappears, Stephen Malkmus
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Café Campus
- Catégorie(s)
- Indie Rock, Rock,
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