Critique spectacle | Okkervil River à la Sala Rossa
Quelques mois après avoir fait paraître The Silver Gymnasium, son dixième album studio, la formation texane Okkervil River était de passage dans la métropole pour offrir un spectacle chargé d’énergie dans une Sala Rossa presque comble. Quel spectacle!
Hundred Visions : guitare électrique, rock n’ roll, pas l’temps d’niaiser
En première partie, la foule a une droit à une solide prestation du groupe Hundred Visions. Balançant son rock décapant à un rythme effréné, les quatre texans ont réussi à capter l’attention de la foule malgré le fait que leur musique n’a pas beaucoup de points en commun avec celle d’Okkervil River.
Comptant sur un batteur, un bassiste et deux guitaristes, les compositions de Hundred Visions sont indéniablement axées sur la guitare électrique. D’ailleurs, en plus de son chanteur-guitariste au look qui rappelle celui du regretté Kurt Cobain, la formation a la chance d’avoir un excellent guitariste. Souvent, le regard des spectateurs était porté vers ce dernier afin d’être témoins de sa dextérité. De plus, ces riffs étaient souvent inventifs et accrocheurs.
Après environ quarante-cinq minutes de bon rock qui a permis à la foule de se dégourdir les oreilles et donner l’occasion à certains de buster des moves, Hundred Visions a quitter la scène. Mission accomplie.
Okkervil River : assez d’énergie pour alimenter une centrale hydroélectrique
C’est avec le sourire aux lèvres que Will Sheff et sa bande ont embarqué sur scène. Quelques accords plus tard, la foule arborait le même faciès. Et pour cause, pendant environ une heure trente minutes, les cinq musiciens ont joué dix-sept chansons dont six tirées de leur plus récent disque ainsi que quelques-unes tirées de leurs albums I Am Very Far, The Stand Ins, The Stage Names et Black Sheep Boy.
Commençant leur prestation en enchaînant les deux premières chansons tirées de The Silver Gymnasium, It Was My Season et On a Balcony, les Texans ont été accueillis par des applaudissements nourris. Dès les premiers instants, la prestation des musiciens était énergique et la symbiose palpable.
Pendant le spectacle, Okkervil River a même osé incorporer des bribes de l’excellent classique Sloop John B de The Beach Boys. Voilà un moment inattendu et satisfaisant.
Durant le rappel de trois chansons, Will Sheff, seul sur scène, a d’abord joué la très belle chanson titrée A Stone. Ce fut l’un des moments forts de la soirée. Le mariage entre sa voix et la guitare acoustique fût concluant. Par la suite, les autres musiciens sont venu le rejoindre sur scène pour terminer le spectacle en lion avec une livraison énergique des chansons A Girl In Port et Unless It’s Kicks.
Ainsi, tout au long du spectacle, Okkervil River a offert une prestation inspirée durant laquelle les musiciens semblaient avoir un réel plaisir à jouer devant leur fans. D’ailleurs, malgré un début d’extinction de voix, Will Sheff, le chanteur du groupe, n’a pas économisé sa voix. Vu les circonstances, sa prestation était encore plus appréciable.
Photos en vrac
par Richard Mercier
Plus de photos :
- Artiste(s)
- Hundred Visions, Okkervil River
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- sala rossa
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
Vos commentaires