Etienne Langevin

Critique spectacle | Etienne Langevin au Gesù de Montréal

Révélation du Grand rire de Québec en 2009, le coriace Étienne Langevin présentait la grande première médiatique de son nouveau spectacle Les Mésaventures d’un père espiègle au Gesù de Montréal, jeudi soir . Basé presque strictement sur les thèmes de la paternité et de la vie de couple, l’humoriste de 35 ans apprivoise les spectateurs lentement mais sûrement, en les convertissant à son style vif d’esprit.
Départ clopin-clopant

Dès le début, Étienne Langevin est gonflé à bloc et livre son contenu de façon impeccable mais à la longue, on l’a senti un peu inquiet par le manque d’ajustement des spectateurs face à ce rythme.

Pourtant, il a une manière très sympa de faire les présentations de sa petite famille, en comparant, notamment, son fils et sa fille en bas âge. Cette dernière est un peu plus précoce avec un petit copain forçant notre humoriste à se pratiquer comme beau-père.

Il nous explique surtout la fermeture d’esprit des pères pour gêner le nouveau membre, le tout livré avec quelques jurons et de l’humour sarcastique. On se reconnait dans ce qu’il dit. Encore plus, si on a un enfant.

Étienne aura la foule dans sa poche vers la fin de la première partie en interprétant des poèmes avec les prénoms de demoiselles présentes. Un rapprochement avec le public bien pensé qui dure plusieurs minutes. C’est à ce moment qu’on a vraiment ressenti une connexion avec la foule.


Tout le monde embarque

La deuxième partie du spectacle sera plus que plaisante.

La journée « sans pleurs » dans le quartier avec l’aide de tout le monde est un extrait très original. Pendant une journée, il prend en charge, les marmailles des alentours afin de leur démontrer qu’il n’est pas nécessaire de pleurnicher malgré une fouille ou un coup manqué !

Un peu plus tard, on aura droit à un épisode de son couple, semblable au film 9 semaines et demie, ainsi que la fâcheuse habitude de sa conjointe de répondre à une simple question avec elle-même quelques questions. Rigolo.

Etienne Langevin plonge aussi tête première dans l’éternel sujet des tâches ménagères avec un machisme bien dosé. Ça nous accroche systématiquement un sourire.

Décidément, Langevin nous marque avec son entrain, son optimisme et ses taquineries de la première à la dernière minute. Les valeurs familiales prennent une place importante dans son quotidien, ce qui ajoute une belle saveur au spectacle. D’autant plus que ça fait du bien d’apprendre que la famille nucléaire, c’est encore « in » !

Recommandé pour son prix abordable et son contenu très personnel, mais rafraîchissant.

Allez-y si vous êtes fan de: Jean-Marc Parent, Philippe Bond et Louis-Jose Houde


À éviter si vous préférez des humoristes traitant de l’actualité comme: 
Guy Nantel, Laurent Paquin ou Louis T

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