Alex Nevsky

Critique spectacle : Alex Nevsky au Club soda

17 février 2011 – Club Soda (Montréal)

Alex Nevsky célébrait deux fois plutôt qu’une, jeudi soir au Club Soda de Montréal. Première cause : sa rentrée montréalaise, le tout, dans le cadre de la journée d’ouverture du festival Montréal en lumière. Deuxième cause : l’auteur-compositeur-interprète fêtait également son anniversaire de naissance. Circonstances obligent, la soirée a pris la tournure d’un party de sous-sol… ne manquait plus que les crottes au fromage et la liqueur aux fraises !

Photo par Valérie Patry

C’est sans tambour, ni trompette, ni première partie qu’Alex Nevsky et ses trois musiciens ont fait leur entrée sur la scène du Club Soda. Ils avaient même étrangement l’air de ne pas être tout à fait prêts à monter sur scène, s’installant lentement, sans bruit.

Un décor simple, chaleureux, tamisé avec de petites lampes de salon… ce n’était pas sans rappeler le décor du dernier spectacle de Yann Perreau. Ne cherchez pas la coïncidence, les deux hommes sont liés comme les doigts de la main !

C’est dans ce décor, donc, qu’Alex a interprété les pièces de son premier album, De l’une à l’aube, le titre Les pas de la danse étant son introduction envers la foule.



Pour un flirt avec Alex

Petite surprise à la seconde interprétation, une version langoureuse du classique Pour un flirt avec toi, qui aurait fait fondre même les plus frigides de la salle.

C’est au trois quarts de cette pièce que sont arrivés les deux choristes féminines d’Alex, comme un cheveu sur la soupe, embrassant les musiciens sur scène pendant qu’ils jouaient et enlevant leur manteau devant nous.

C’est à ce moment que le thème de la soirée a été expliqué au spectateur. « C’est ma fête ! Merci d’être venu à mon party… j’ai dit à ma mère qu’on serait juste trente au sous-sol… elle va capoter ! »

Photo par Valérie Patry

Se sont ensuite enchaînées Notre cœur, I’m sticking on you, une version de La Solitude de Barbara, Tristessa et Les Oiseaux.

L’écran derrière les musiciens qui, au début, affichait une vieille tapisserie pour amplifier l’effet « sous-sol », s’est transformé en outil de projections d’images, plus souvent en noir et blanc, soutenant les rythmes des chansons parfois entraînantes, parfois plus douces d’Alex Nevsky.

Habiles musiciens

Pendant la pièce Les Oiseaux, les quatre hommes sur scène ont pu nous prouver leur talent musical lors d’un jam bien exécuté en milieu de chanson. L’habileté d’Alex au piano a alors été mise de l’avant.

Petit moment de pure tendresse durant Shalalala (L’amour n’est pas qu’un slogan): les trois musiciens de Nevsky s’improvisant choristes, prenant des airs de crooners, accompagnant le chanteur muni d’une guitare.

C’est avec la pièce Sous les stroboscopes que le party a vraiment atteint son apogée. Vient rejoindre Alex sur scène Fab, du groupe Random Recipe, offrant une paire de gougounes et des caleçons au fêté, ainsi que Kilojules de Misteur Valaire – qui donnaient pourtant un spectacle au Métropolis le même soir! – qui s’installe aux platines.

Photo par Valérie Patry

Finale acoustique

Moment cocasse et original en fin de soirée, Alex simule un appel téléphonique à sa mère et en profite pour remercier ses collaborateurs. Il enchaîne avec Milles raisons, dernière pièce avant que les musiciens quittent la scène une première fois.

En rappel, Nevsky et ses trois musiciens apparaissent parmi la foule pour interpréter, en acoustique, Joy song. Pour le second rappel, le chanteur nous offre une nouvelle composition.

Un premier spectacle sympathique pour Alex Nevsky, plein de potentiel, qui atteindra probablement de plus solides sommets avec le temps.

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