Critique | Peter Peter au Club Soda
14 février 2013 – Club Soda (Montréal)
C’est un Peter Peter tantôt timide, tantôt déchaîné qui s’est présenté sur les planches d’un Club Soda bondé, pour nous faire vivre la St-Valentin à sa façon.
Dans un décor plutôt sobre (toile de fond blanche), le jeune artiste s’est d’abord installé aux claviers pour donner le ton au spectacle. Après avoir rempli la salle d’une musique ambiante, il a pris le contrôle de la soirée et, guitare à la main, à commencé avec la pièce titre de son tout dernier album, Une version améliorée de la tristesse.
Tout au long de la soirée, les chansons s’enchaînaient d’elles-mêmes ou encore, à l’aide de quelques paroles et remerciements de Peter Peter. Si ce dernier se laissait entraîner par la musique et se déhanchait avec intensité, à d’autres moments, il semblait plus timide, moins sûr de lui. Il a même avoué que c’était la première fois qu’il jouait devant tant de monde et qu’il lui arrivait de fermer les yeux pour ne plus voir!
Le véritable moment fort du spectacle a eu lieu à mi-chemin, lorsque Peter Peter s’est retrouvé sur un tabouret, seul sur scène avec une guitare acoustique. Pour l’occasion, les grands rideaux rouges du Club Soda s’étaient refermés. C’est tout comme si on s’était retrouvé dans le salon d’un ami, le temps de gratter les cordes d’une guitare.
Profitant d’une proximité nouvelle avec le public, il a offert trois chansons tirées de son premier album, Peter Peter, ponctuant chacune de ses prestations par quelques anecdotes.
Que ce soit pour parler de la belle inconnue qu’il eût tenté de retrouver dans les rues et les autobus de Montréal, ou encore celles perdues qui lui servent de muse, le jeune musicien a offert toute une performance avec Homa, 97 et Laurie. On le sentait alors véritablement en contrôle de ses moyens et le résultat a été plus que plaisant.
Mélancolie au rendez-vous
Les jeux de lumière qui ont ponctué tout le spectacle ajoutaient également un charme à l’ambiance de douce mélancolie qui régnait au Club Soda. Discrets par moments, intenses pour d’autres, ils auront permis d’apprécier ce qui se cachait derrière la toile blanche : plusieurs arbres dénudés de feuille.
Le saxophoniste Adam Kinner s’est d’ailleurs retrouvé dans cette forêt temporaire, le temps de quelques chansons.
Le choix des pièces aura permis aux amateurs d’apprécier un mélange des deux albums qu’il compte à son actif. Il y avait de quoi satisfaire ceux qui le suivent depuis ses débuts, autant que ceux qui l’ont découvert avec Une version améliorée de la tristesse.
Pour clore le spectacle, Peter Peter y est allé d’une performance plus qu’extrême de la pièce Porte-bonheur. Sa guitare n’a malheureusement pas survécu aux nombreux coups qui lui ont été assénés sur le plancher, sous le regard stupéfié de la foule. Même Peter Peter semblait surpris de ce qui venait de se passer!
Berverlay en première partie
Quant à la première partie, c’est le groupe montréalais Beverlay qui avait la tâche de réchauffer le public. Les gens du public semblaient plus ou moins enclins à écouter la troupe de Nico Ormiston qui, pourtant, ne faisait pas un si mauvais travail. Le chanteur a d’ailleurs semblé prendre de l’assurance au fil des quelques chansons offertes.
Grille de chansons
- Ouverture
- Une version améliorée de la tristesse
- Tout prend son sens dans le miroir
- Beauté baroque
- Tergiverse
- Montréal neige sale
- Réverbère
- Réfractaire
- Le monde n’y peut rien
- Homa
- 97
- Laurie
- UHF
- MDMA
- Les chemins étoilés
- Carrousel
- Rien ne se perd, rien ne se crée
- Little Shangri-la
- Porte-Bonheur
- Barbès-Rochechouart
- Artiste(s)
- Peter Peter
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Club Soda
- Catégorie(s)
- Pop,
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