Critique Musique (concert) – RADIO RADIO au Cabaret Juste Pour Rire pour les Francofolies

« T’sais que t’aimes ça! »

Dimanche 13 juin 2010 – Cabaret Juste pour rire (Montréal) – Francofolies de Montréal

Radio Radio a enflammé un Cabaret Juste pour rire bondé et conquis d’avance hier soir, dans le cadre des Francofolies de Montréal, avec son groove irrésistible et l’incroyable charisme des trois MC acadiens/franco-ontariens.

Ces derniers ont déployé toute leur énergie commune pour livrer une prestation d’une intensité inouïe, et bien répartie parmi le répertoire des deux premiers albums complets du groupe, Cliché Hot (Forme elliptique, Rum Runner, Lève tes mains et bien sur Cliché Hot et Jacuzzi) et le plus récent Belmundo Regal (presque tout l’album).

Quelques invités étaient de mise : Stéphane Bergeron et Julien Sagot, respectivement batteur et percussionniste de Karkwa, venaient ajouter un peu d’épices aux rythmes de certaines chansons.

Le guitariste du groupe Creature, Kim Ho, était également de passage lors de deux chansons pour ajouter de chics lignes de guitare à la Prince, alors que l’envoûtante Whitney Lafleur étalait sa voix d’un soul ensorcelant sur Kenny G non-stop.

Aucun d’entre eux n’a toutefois volé la vedette à Jacques Alphonse Doucet (dit Jacobus), Gabriel Louis Bernard Malenfant (dit TX) et Alexandre Arthur Bilodeau (dit LX) qui ont fait flèche de tout bois avec leur rythmique pleinement maîtrisée et leur chimie immuable.

Seul bémol à la soirée: Radio Radio a terminé sa prestation avec ses titres les plus en demande : Cliché Hot, Enfant spécial, Jacuzzi, Dekshoo et Cargué dans ma chaise… ce qui laissait bien peu de matériel digne d’un rappel.
La triade a alors servi une triple dose de nouvelles chansons, un peu moins bien rodée que le reste du répertoire.

Bien amusante cette chanson qui se titre sans doute Pharaon, mais Karaoke (que le groupe déposera sous peu en téléchargement gratuit sur son site) et la toute dernière (dont le titre n’a pas été spécifié) tombaient un peu à plat, ressassant des tournures de phrase déjà exploitées dans d’autres textes de Radio Radio. Un peu banal.

Cette finale en queue de poisson n’a toutefois pas fait ombrage aux soixante quelques minutes de prestation endiablée qui l’ont précédée.