Moonface

Critique | Moonface – Julia With Blue Jeans On

Moonface - Julia With Blue Jeans On Moonface Julia With Blue Jeans On

Novembre. Mois du froid, de la pluie et – ah! – du délicat son du piano. Avant que les chansons de Noël viennent nous casser les oreilles, il est temps d’apprécier la musique qui nous presse vers la sérénité de l’hiver. Moonface nous offre un retour en force avec Julia With Blue Jeans On, qui joue ce rôle à merveille. 

Sorti le 29 octobre dernier, le tout dernier opus de Moonface rappelle la beauté du duo piano et voix, tout simplement. Un album minimaliste qui débute avec la voix grave et ténébreuse de Spencer Krug pour la chanson Barbarian, dans laquelle celui-ci s’avoue hostile à certains moments.

Moonface laisse derrière lui les arrangements rock auxquels il nous avait habitués pour se mettre à nu en tant que pianiste, parolier et interprète surprenant.

Julia With Blue Jeans On compile des mélodies exaltantes, avec pour unique son les touches du piano et la voix de Krug. Les paroles et la mélodie s’échangent le rôle du plus fort, pour mieux s’allier au final. L’accord des deux résulte en la trame sonore de l’hiver de Spencer Krug, passé à Helsinki, où l’album a été composé.

Moonface, le virtuose

Le talent de compositeur de Moonface est ainsi révélé, lui qui fait renaître le duo du piano et de la voix dans un opus complet. Les chansons Barbarian, November 2011 et Love the House You’re In transmettent tout particulièrement la gamme d’émotions vécues par Spencer Krug lors de son passage en Finlande.

Ces morceaux respirent l’authenticité par leurs paroles, qui se manifestent comme des cris du coeur. Qu’il s’agisse de la rage animale, de la nostalgie des souvenirs partagés ou du sentiment d’être bien où l’on est au moment présent, Moonface l’exprime à merveille, autant dans ses paroles que dans ses mélodies.

Le début de Love The House You’re In démontre bien l’authenticité des paroles :
I regretfully withdraw my offer to try to improve myself, I sincerely believe the results would be a disaster.

Et malgré les quelques préférées, toutes les chansons sont éprises de mélodies enivrantes au piano, comme il est maintenant rare de l’entendre. Si quelques-unes des compositions sont teintées d’une ferveur émotive difficile à assimiler à froid, elles sont toutes la preuve que Spencer Krug maîtrise son art.

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