Le Tartuffe

Critique | Low Cut Connie au Petit Campus

Le duo britannico-américain Low Cut Connie était de passage mardi au Petit Campus pour présenter son nouvel album Hi Honey. Une trentaine de personnes à peine étaient présentes, et c’est bien dommage quand on voit le concert plus qu’énergique que nous ont offert Dan Finnemore et Adam Weiner ainsi que leurs 3 musiciens.


Après une longue première partie (1h de show), le groupe est arrivé sur scène et, d’emblée, Adam Weiner, le pianiste, a ri du peu de personnes présentes pour le concert. Mais ce si petit public n’a pas découragé les musiciens qui ont entamé avec Rio, tous plus énergiques les uns que les autres.

Dès les premières notes, Adam Weiner, sur son piano, ne cesse de gesticuler, de se trémousser et de se déhancher. Il pointe du doigt des personnes du public tout en jouant avec une vitalité impressionnante. En plus d’être musicien, on sent qu’il est aussi le comédien de la soirée et qu’il ne va pas arrêter jusqu’à la fin du concert.

Toute la dualité de Low Cut Connie est aussi mise en avant pendant le concert, encore plus que sur les différents albums. Les premiers morceaux, comme Back in School ou Me N Annie montrent le côté plus piano-bar du groupe, avec Adam en meneur de jeu, et Dan Finnemore à la batterie.

Puis Finnemore laisse la batterie à un des musiciens, et empoigne sa guitare. Là, c’est le passé de celui-ci en tant que membre dans des groupes punk qui devient évident. Le tempo s’accélère Dan prend le devant au chant avec une voix bien plus aigüe, presque nasillarde, et le groupe s’empresse de suivre la mesure sur Dumb Boy ou Brand New Cadillac.

Dan et Adam vont ainsi chacun leur tour prendre les devants, donnant au concert deux atmosphères distinctes tout en étant mêlées, ce qui est une des forces du groupe. Le pianiste, qui ne restait pas assis plus de deux minutes devant son instrument, a fait participer le public sur Shake it Little Tina ou encore Say Yes, tandis que le guitariste et batteur a préféré venir jouer dans le public.

La complicité du duo et des musiciens, la parfaite maîtrise de leurs instruments et leur comédie permanente ont transmis au public une énergie et une bonne humeur plus qu’appréciées, qui ont atteint leur apogée sur Jump Into The Fire. On aurait voulu que cela dure plus longtemps.

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