Critique | Lauryn Hill à l’Olympia de Montréal
L’Olympia accueillait Ms Lauryn Hill ce lundi 23 juin à Montréal. L’ex membre des Fugees n’a strictement rien perdu de son assurance et a régalé son public d’un show de plus de deux heures.
Seulement trente petites minutes d’attente cette fois-ci. La malédiction aurait-elle été vaincue ? A vrai dire, même si le retard avait été plus long, ça en valait vraiment la peine. Lauryn Hill a véritablement tout donné sur scène avec grâce, volupté et énergie (trop?).
En version accélérée
Oubliez les beats et flows mythiques de The Score ou Miseducation, Ms Lauryn Hill a passé à la vitesse supérieure. Killing Me Softly, Everything Is Everything ouvrent le bal. Le public reste comme surpris par ses nouvelles versions pour le moins rapide, plus rythmées et résolument plus instrumentales. Flirtant un brin avec le registre rock. Mais rapidement la belle au grand chapeau remet les pendules à l’heure quand il s’agit de rapper avec le titre Lost One. Toujours un peu estomaqué par ses versions, la nostalgie des bonnes vieilles sonorités roots manquent quand même à l’appel.
Touché par la grâce
Mais c’était sans compter sur le savoir-faire de la chanteuse. L’artiste sait tout faire et sait se réapproprier tous les succès qui l’ont menés jusqu’ici. Après un cour interlude, elle revient une guitare sèche à la main et s’assoie sur une chaise au milieu de la scène. Quelques accords et une mise en lumière magique plus tard, Lauryn Hill entonne certains classiques. L’audition s’avère alors plus savoureuse et l’époque Fugees/Bob Marley refait surface pour notre plus grand bonheur. L’intro de Killing Me Softly (repris une seconde fois) aura eu le don d’émouvoir et de donner la chair de poule comme jamais.
De la joie, des sourires et des classiques
To Zion et Ready Or Not ont quant à eux prolongé le plaisir roots et « back to basics » avant de reprendre une fin de show plus rythmée. Le refrain « Oula la la la » est repris par un Olympia blindé à craquer et les bras se balancent de droite à gauche.
L’ambiance est torride et Lauryn Hill entame un medley d’une vingtaine de minute. Jammin, Wait In Vain, Could You Be Loved ou encore du Stevie Wonder font véritablement danser son public. Les musiciens et chanteuses se complémentent bien et la complicité avec l’artiste est communicative. Doo Wop (that Thing) clôturera comme il se doit un show de plus de deux heures.
Les années passent et la beauté de Lauryn Hill n’a pas changé. Sa voix est intacte et nous rappelle toujours les heures de gloire qui ont fait (et font toujours) d’elle une icône. Mis à part certains classiques bien trop revisités et trop rythmés, l’aura de la chanteuse est toujours le même. 1998… 2014, rien n’a changé ou presque !
Photos en vrac
par Geneviève Grenier
- Artiste(s)
- Lauryn Hill
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- L'Olympia
- Catégorie(s)
- Rap/Hip-hop, Reggae,
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