Maxim Martin

Critique humour: Maxim Martin à Montréal

Mercredi 11 mai 2011 -Théâtre St-Denis 2 (Montréal)

L’enfant terrible de l’humour Maxim Martin est de retour sur scène avec son troisième one-man show Tout va bien après une absence depuis 2005. L’humoriste de 41 ans est en grande forme et nous présente un spectacle qui laisse entrevoir un des retours marquants de l’année 2011 dans le domaine du divertissement sur la scène. Pas autant de piquant mais croustillant et transparent !

Tout va bien ? Assurément pour l’humoriste, devenu sobre. Il avoue s’être pris en main, avoir pris le dessus de ses démons en 2009. Humble, il ne fait pas la morale à personne. Au contraire, il nous démontre en première partie de spectacle qu’au fil du temps, l’humain a évolué mais parfois, il régresse…

On a droit à une rétrospective en quelques étapes de l’évolution de l’homme dont la préhistoire et le moyen-âge. On ne peut pas s’imaginer comment l’homme peut être si bête ! Par exemple, la chasse au mammouth, le piercing et la conquête du feu sont des extraits intéressants même si l’on sent quelques longueurs. Ajustement de mise.

À la fin de la première partie d’une heure, on a droit à un léger clin d’œil à son grand-père décédé à l’âge de 89 ans: on nous explique que le vieil homme a été témoin d’une évolution accélérée entre recevoir une orange à Noël à… un gadget de l’ère technologique !

Après l’entracte, c’est spécialité qui ressurgit: Maxim Martin, le raconteur. Dès le début de la seconde partie, il y va d’un passage de sa vie où il a été « sauvé » par Sidney Crosby. Il explique en détails son arrestation par un policier américain dans la ville de Pittsburgh et la brève intervention du fameux hockeyeur. Valeur sûre.

Après, il enchaîne avec un méli-mélo de sujets d’actualité dont notre dépendance envers les réseaux sociaux, la banalité des drogues chez les jeunes et l’omniprésence des religions de certains individus. Il nous fait réfléchir par rapport à l’évolution et sur le fait qu’on puisse passer à la révolution si on y met du sien. Il souligne avec justesse l’inéquité entre une manifestation exagérée au Centre Bell pour garder Alex Kovalev à Montréal versus une manifestation effacée contre les gaz de schiste au Québec !

On peut dénoter quelques faiblesses : le gigantesque écran à peine utilisé, la longueur du spectacle (d’une durée de 120 minutes, alors qu’on nous a habitué à des prestations de 80-90 minutes depuis quelques temps).

Néanmoins, il effectue un retour réussi et il n’a rien à envier aux autres humoristes, surtout avec 22 ans de carrière (déjà!). Un être véridique, gagnant et qui ne manque pas de couilles. Soirée bien investie.

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