Harvest Breed

Critique | Harvest Breed au Baptiste sur Masson

Le groupe sherbrookois Harvest Breed (anciennement Jake and the Leprechauns) donnait hier soir son dernier concert de l’année au pub Chez Baptiste sur Masson, devant un public attentif et enthousiaste. Le dernier album du groupe intitulé Everything Changes est sorti en avril dernier.

Attendu vers les 20h30, le groupe est finalement monté sur scène près d’une heure plus tard, laissant l’endroit se remplir de fans, mais aussi de nombreux curieux. Dès les premières notes, le public est devenu silencieux, écoutant avec bonheur la très belle From An Attic Window In Amsterdam. En regardant autour de soi, on pouvait observer tout ce beau monde qui tendait l’oreille et gardait les yeux fixés sur les six musiciens évoluant sur scène.

Les textes de Philippe Custeau portés par la voix très chaleureuse d’Antoine Gosselin ont tout pour conquérir même les amateurs de folk-rock les plus difficiles. Accompagnées tantôt par l’accordéon, tantôt par le banjo, les chansons du groupe sont sincères et vivantes. La petite scène avait d’ailleurs peine à contenir toute l’énergie que dégageaient les membres de Harvest Breed. On les imagine sans peine devant une foule immense au Festival d’Été de Québec, où ils ont performé cet été.

Le groupe gagne en maturité, expérimentant de plus en plus avec les sons pour apporter des couleurs plus vibrantes à leur matériel déjà solide. On les sent plein d’assurance, s’amusant et se faisant mutuellement confiance. C’est très beau à voir.

Antoine Gosselin a le charisme d’un Ray Lamontagne et le groupe entier dégage une grande force tranquille, apaisante et réconfortante.

Dans un endroit comme Chez Baptiste, le caractère intimiste de leur musique a pu s’épanouir au maximum, entraînant tout le public dans ses balades nostalgiques (We Were Famous and We Kicked Walnut Leaves) autant que dans ses pièces folk les plus délicates (If You Come Home, Portland).

Au rappel, le groupe a offert la version la plus unplugged imaginable de la pièce Busy Bee en se baladant entre les tables pour interpréter le morceau avec à la main ukulele, banjo, kazoo et autres percussions. Les fans, charmés, ont chanté le refrain à l’unisson jusqu’aux derniers échos.

Juste avant d’aller au rappel, Philippe Custeau s’est adressé au public en annonçant :« On se revoit après la fin du monde »…

…et on leur souhaite autant qu’à nous! Harvest Breed mérite totalement son bassin de fans grandissant et on leur souhaite une nouvelle année pleine de succès qui surpassera la précédente.

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